Après une semaine de silence, le président Azali Assoumani est réapparu jeudi, présidant le conseil des ministres. Visiblement marqué par l’attaque au couteau du 13 septembre, il portait des pansements au front et aux mains. L’opposition, exigeant plus de transparence, a réagi aux déclarations de la porte-parole du gouvernement sur le décès en détention de l’agresseur présumé.
Fatima Ahamada, porte-parole du gouvernement, a indiqué que le président a manqué certaines cérémonies pour raisons médicales, tout en rassurant sur sa santé, avant de revenir sur l’agression dont a été victime le chef de l’État. « Au niveau du gouvernement, on ne peut pas commenter cette affaire, on attend les conclusions de l’enquête du procureur de la République sur cette affaire. Certaines informations qui nous sont parvenues assurent que l’agresseur n’était pas dans un état normal. Beaucoup de gens parlent de quelqu’un qui consommait du cannabis. Sa mort complique davantage l’évolution de l’enquête ».
Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli, ancien ministre d’État, Garde des Sceaux, s’est dit satisfait de la santé retrouvée d’Azali Assoumani, mais estime qu’il y a encore beaucoup de zones d’ombre. « Je suis étonné d’entendre nous dire à la fois qu’une enquête a été ouverte et qu’elle n’entend pas rentrer dans celle-ci, mais elle s’empresse à nous dire que ce gendarme était sous l’emprise de produits stupéfiants. Voudrait-elle nous suggérer que ce gendarme ne jouissait pas de ses facultés intellectuelles au moment du passage à l’acte ? On pourrait en déduire cela à l’entendre affirmer ce qu’elle a dit après le conseil. »
La porte-parole du gouvernement a fait savoir que la mort d’Ahmed Abdou complique l’enquête et ne permet pas de connaître son mobile ou l’existence de potentiels complices.
Avec rfi