Manifestation des enseignants contractuels communaux non retenus : “Nous ne sommes pas associés à cette démarche unilatérale” Michel Pépé Balamou

Cette manifestation des enseignants contractuels communaux non engagés à la fonction publique se montre comme une fuite en avant aux yeux du Syndicat National de l’Education. 

Dans une interview accordée à notre rédaction ce mardi 10 septembre 2024, Michel Pépé Balamou, secrétaire général du SNE, qualifie cette réaction de prématurée.    « Nous, Syndicat national de l’éducation, avions été surpris de cette manifestation organisée par ces enseignants. Ce collectif est passé nous voir à notre siège et nous leur avons donné des orientations stratégiques qui allaient dans le sens de surseoir à toute velléité de manifestation et de donner des priorités aux négociations qui sont déjà en cours. Mais, si déjà ils outrepassent nos conseils, je pense que nous ne sommes ni près ni de loin associés à cette démarche unilatérale », a-t-il déclaré.

À appeler que sur plus de 15000 enseignants, 10.000 ont été engagés à la fonction publique, suscitant ainsi la colère de ceux non-engagés.

Cependant, le secrétaire général du SNE apporte des précisions sur la répartition du quota.

 « Un concours est différent d’un examen. Cela dit qu’il y a un nombre qui devrait être pris. C’est pas tout le monde qui devrait être pris et c’est en fonction d’un quota déjà défini. Et ces 10000 places étaient prévues pour tous les secteurs de la fonction publique locale mais c’est nous qui avions dit de faire en sorte que ces 10.000 soient uniquement réservés à l’éducation. Comme c’est un concours, cela ne veut pas dire que tous ceux qui ont échoué, n’ont pas le niveau. C’est plutôt un nombre déterminé qui devrait être pris », précise Michel Pépé Balamou.

Au regard de cette situation qui suscite d’énormes interrogations, ce syndicaliste appelle au sens de responsabilité des différentes parties.

« A l’endroit des autorités, je leur dirai de faire face à la situation de ces enseignants contractuels qui ont souffert le martyr depuis 2018 et qui ont enseigné gratuitement. Aux enseignants contractuels non retenus, je leur dirai qu’ils sont dans le droit de réclamer ce qui leurs revient de droit. Mais ils sont entrain de taper à la mauvaise porte et ils ne doivent pas se laisser instrumentalisés par d’autres personnes qui sont en dehors du processus. Ils doivent savoir que la lutte continue et qu’ils doivent rester fidèles à l’intersyndicale de l’éducation », a-t-il conclu.

Il faut noter que ce désaccord entre les acteurs de l’Education pourrait impacter l’ouverture des classes prévue pour le 25 septembre 2024.

 

Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com