Délibération du Document de Programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027 : Les dépenses du budget de l’État projetées sur la période 2025-2027 se chiffrent à 138 140,20 Mds
L’amélioration de la pluviosité et sa bonne répartition dans l’espace et dans le temps
A l’occasion d’une plénière tenue ce samedi 24 août 2024 à l’hémicycle du Palais du peuple, les conseillers ont procédé à la délibération du Document de Programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027. Cette rencontre a mobilisé les membres du gouvernement, ceux du CNRD entre autres.
Selon le rapport fait Par la CommissionA du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire portant sur le Débat d’Orientation Budgétaire 2024 présenté par l’ Honorable N’Gouamou Fabara KONÉ, Rapporteur Général du CNT, Les projections budgétaires du DPBP 2024 sont établis sur la base de prévisions macroéconomiques marquées par la persistance de la guerre russo-ukrainienne, les conflits au Proche-Orient, le ralentissement des activités économiques chinois, américain et en Afrique sub-saharienne, les effets induits de l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum et l’impact du démarrage effectif du projet Simandou sur les perspectives macroéconomiques de la Guinée.
« Ces prévisions macroéconomiques sont principalement soutenues par les hypothèses suivantes :
L’amélioration des prix des biens de première nécessité :
La poursuite de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) et du Plan de Relance Économique (PRE) :
L’accélération des travaux de construction des infrastructures du projet Simandou, avec un démarrage de production du fer en 2026 ;
La bonne tenue des branches de l’industrie manufacturière, du commerce, des transports et de l’hôtellerie avec la réalisation des travaux d’installation du projet Simandou ; La hausse tendancielle des cours des principaux produits d’exportation (bauxite, alumine, or, fer, Café, cacao, etc.) et la bonne tenue de la demande extérieure de ces produits ; La poursuite et la consolidation de la réforme des finances publiques, notamment l’augmentation des recettes, la maîtrise des dépenses courantes et l’amélioration de l’efficacité des dépenses d’investissement :
L’amélioration de la pluviosité et sa bonne répartition dans l’espace et dans le temps ;
La poursuite des investissements dans les infrastructures (routes, échangeurs, barrages, hôpitaux, Écoles, etc.) ; Le renforcement de la confiance des opérateurs du secteur privé dans le cadre des discussions Gouvernement-Secteur Privé ; et la contraction de l’activité commerciale en lien notamment avec l’augmentation du prix des biens de première nécessité », indique le rapport.
Les principales hypothèses retenues pour l’élaboration de ce cadre budgétaire se résument comme suit :
Un taux de croissance du PIB de 8,4% en 2025, 11% en 2026 et 11,8% en 2027 ;
Un taux d’inflation (en moyenne annuelle) à 11,2% en 2025 ; 10,1% en 2026 et 9,9% en 2027 ;
Un taux de change de 8 489 GNF pour 1 Dollar en 2025 ; 8 491 GNF en 2026 et 8 494 GNF en 2027.
« Sur la base de ces hypothèses macroéconomiques, les projections budgétaires en recettes et en dépenses
de la période se présentent ainsi qu’il suit :
1)Les recettes : Les recettes budgétaires de l’État sont projetées à 125 338,12 Mds sur la période, avec des parts
Respectives de 26,38% en 2025, 33,34% en 2026 et 40,28% en 2027. En moyenne annuelle, les projections de recettes sont estimées à 41 779,37 Mds, soit un accroissement de 18,25%. Les régies de recettes devraient mobiliser 120 891,42 Mds sur la période, dont 31 623,25 Mds en 2025, 40 138,41 Mds en 2026 et 49 129,76 Mds en 2027. La Direction Générale des Impôts contribuerait à hauteur de 53,96%, la Direction Générale des Douanes à 38,19% et la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique à 7,85% », souligne-t-il avant de renchérir.
« L’atteinte de ces objectifs de recettes repose sur la mise en œuvre d’un vaste plan de réformes et de modernisation des trois régies de recettes dans le but d’accroître leur performance prévue à la page 4, 5 et 6 12 du rapport.
2) Les dépenses :
Les dépenses du budget de l’État projetées sur la période 2025-2027 se chiffrent à 138 140,20 Mds, soit 28,66% en 2025 ; 33,15% en 2026 et 38,18% en 2027. Elles progressent de +36,48% entre 2024 et 2027, soit un niveau annuel moyen de 46 046,73 Mds..
Ces dépenses se décomposent en budget général pour 131 075,87 Mds (94,89%) et en Budget d’Affectation Spéciale (BAS) pour 7 064,33 Mds (5.11%). Elles se décomposent en dépenses courantes pour 76 097,73 Mds (58,06%) et en dépenses d’investissement pour 54 978,14 Mds (41,94%). Les prises de participation de l’Etat dans le capital des sociétés publiques ou privées sont évaluées à 1 744,25 Mds sur la période, soit une augmentation de +463,29% entre 2024 et 2027. Elles représentent 280,75 Mds en 2025: 268,25 Mds en 2026 et 1 195,25 Mds en 2027, équivalent à une progression moyenne de +125,48% par an. Pour les dépenses, les mesures suivantes prévues à la page 8 et 9 du rapport devraient être observées sur la période.
Soldes budgétaires :
Le solde budgétaire projeté sur la période est déficitaire et se chiffre à -12 802,08 Mds, soit -6 530,61 Mds en 2025, -4 003,77 Mds en 2026 et -2 267,69 Mds en 2027. Ces niveaux de solde budgétaire enregistrent une tendance baissière en raison principalement de l’accroissement des recettes et de la maîtrise des dépenses.
En pourcentage du PIB, il se présente comme suit par année: 2,29% en 2025, 1.20% en 2026 ct 0,58% en 2027.
Financement des soldes budgétaires :
Le niveau de déficit projeté sur la période est entièrement couvert et la stratégie d’endettement retenue reste la diminution progressive de l’émission de bons du trésor au profit des obligations du trésor à conformément au choix de la stratégie S4 par rapport aux S1, S2 et S3 de l’échéancier de 3 à 5 années, Dette à Moyen Terme (SDMT). » mentionne le document.
La mise en œuvre de ce Document d’Orientation Budgétaire pourrait être confrontée à un certain nombre de risques susceptibles de compromettre l’atteinte de ses objectifs. Ces risques sont d’ordre macroéconomique et budgétaire aussi bien au niveau national qu’international.
Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com