Le jeune dynamique et Président de la Délégation Spéciale de Matam avait les pieds dans l’eau et la boue ce jeudi 1er août 2024 sous une fine pluie matinale dans les rues de la zone industrielle de cette commune immensément dotée de potentialités. Accompagné d’une forte délégation composée de son cabinet, les services techniques, les chefs de quartiers ainsi que des forces de défense et de sécurité, la gare routière de Matam a été passé au peigne fin pour de toucher du bout des doigts la réalité dans ce centre de négoce afin d’y apporter des solutions idoines en termes de sécurité, d’insalubrité et la fluidité de la circulation des engins roulants.
Cette tournée dans Matam-Centre est la première étape de série de visite qui s’inscrit dans le cadre de la vision du Président de la Transition qui a fait de la sécurité, la propreté des citoyens des piliers phares de sa gouvernance. Ce centre de négoce qui avait fait l’objet de déguerpissement il y a quelques mois, a très vite renoué avec les mauvaises habitudes notamment : avec la vente et consommation de la drogue et de l’alcool frelaté à ciel ouvert, l’occupation anarchique de la chaussée, même si elles sont dans un état de dégradation très poussée
« Sa (Président de la Délégation Spéciale, ndlr) a été très importante pour nous parce qu’on était déjà dans le souci de le faire venir ici pour qu’il puisse venir constater lui-même la situation, tellement qu’elle nous a dépassé. Pour ce problème d’insécurité et d’insalubrité, les gens ont érigé des baraques sans nous dire qui leur a donné l’autorisation. Mais moi, je sais que l’autorité communale avait déjà procédé au déguerpissement de cette partie. Cela n’a même pas fait une année qu’on a encore vu les gens se réinstaller. Vraiment, sa visite a été très importante pour nous … » a déclaré Siro Mara, chef de quartier Matam-Centre. Ce responsable à la base promet de faire un rapport motivé, adressé à sa hiérarchie afin que tous les occupants des emprises et les baraques illégalement installées soient dégagés dans de brefs délais. Plus loin, Siro Mara trouve la nécessité de faire abonner la population aux services de ramassage d’ordures pour rendre son quartier propre.
Pour sa part, Mamadou Aliou Diallo 2eme personnalité de la section syndicale de transport et mécanique générale de la commune de Matam a évoqué les problèmes liés aux stationnements en pleine rue des gros porteurs obstruant les rues.
« Nous, en tant que syndicat, on a beaucoup fait l’effort d’assainir l’entourage de la gare-routière, mais nous rencontrons beaucoup de difficultés. Par exemple nous étant que des syndicalistes, si vous voyez 90% des véhicules sont arrêtés sur la route, c’est à cause des ordures. Dès fois, c’est nous qui nous réunissons pour balayer tout l’entourage en prenant nos propres moyens pour déplacer des camions afin d’acheminer les ordures, vraiment c’est difficile. La commune nous assiste à 90% mais le mal, on dégage tous les ordures, après la population déverse à nouveau et cela nous cause énormément de problème » a-t-il fait savoir
Après la visite dans les grands magasins de la zone industrielle, le numéro 1 de cette municipalité a exprimé sa déception face au non-respect de certaines normes. Pour Aliou Badra Cheickna Koné, le constat est triste, les images parlent d’elles-mêmes
« la délégation spéciale en sa tête ma personne a décidé de venir de ce côté de Matam, une zone très spéciale, une zone très connue de tous les guinéens, nous avons dit de venir voir les réalités du terrain, ne pas rester assis au bureau et apprendre les nouvelles puisque cette zone est très inquiétante pour des questions de sécurité et d’insalubrité. Cette visite est surtout consacrée pour toucher du doigt ses réalités et savoir les dispositions très rapidement qu’on doit prendre pour pouvoir régler définitivement ce problème à Matam. Le constat est triste, les images parlent d’elles même, on a fait la visite, dans cet endroit, vous retrouverez ce que vous ne trouvez pas partout en Guinée. Vous trouverez des cabarets en plein jour, des jeunes et des femmes qui ont tout abandonné pour venir boire de l’alcool frelaté et aussi fumer de la drogue. Vous retrouvez ici une fois dans les trois mois un cadavre, on ne sait pas comment s’est arrivé. La dernière en date c’était il y a deux semaines, c’est un endroit qu’il ne faut pas laisser comme ça. C’est un endroit qu’il faut assainir pour aider les populations de Matam-centre, les aider à vivre dans un endroit saint et les aider à vivre normalement comme tous les autres guinéens, les débarrasser de l’insécurité et de l’insalubrité. Faire en sorte que le combat que mène le Président de la République soit une réalité. » A mentionné le patron de la commune de Matam
Cette démarche s’inscrit a indiqué le Président de la Délégation Spéciale de Matam dans la logique de la feuille de route du CNRD qui fait un cas particulier sur l’insalubrité et aussi un cas particulier pour la sécurité des citoyens et de leurs biens. Des solutions et voies et moyens seront envisagés par la commune dans un court délai afin de pallier toutes ces anomalies. Cette série se poursuivra les prochains jours, dans d’autres secteurs de la commune a soutenu les responsables communaux. Aliou Badra Cheickna Koné démontre à travers cette démarche que rester dans le bureau ne peut pas résoudre les problèmes de la municipalité qui aspire à un développement harmonieux sous son leadership.
Rama Fils et Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com