L’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs a procédé ce mardi 9 juillet 2024, à la présentation de l’un des présumés accusés impliqués dans la disparition des dix adolescents retrouvés à Kourémalé. Ce présumé accusé nie son implication dans cette affaire.
Selon Commissaire Marie Gomez, directrice générale de l’OPROGEM, tout porte à croire que ces dix personnes ont été victimes de manipulation.
« Les nommés Sékouba et Alseny, se sont connus en Tunisie avant d’être rapatriés. Donc à leur arrivée à Conakry, ils se sont fixés comme objectif de prendre des enfants ici pour les envoyer en Tunisie afin de former une équipe de football. C’est ainsi que ces enfants ont été amadoués pour les amener jusqu’à Kourémalé. Nous avons pu retrouver ces adolescents grâce à une synergie d’action entre les différents services à savoir la direction régionale de la police de Conakry, le commissariat central de Tombolia, la direction centrale de la police judiciaire et nous. Le co-auteur de cette affaire va être conduit devant le procureur du tribunal de Mafanco », a-t-elle déclaré.
Mamata Keïta, mère de l’un des garçons s’est réjoui de les avoir retrouvés avant de lancer un appel à l’endroit des autorités du pays.
« Nous sommes dans la joie après avoir retrouvé nos enfants mais nous avons une inquiétude. Le monsieur qui a conduit nos enfants à Kourémalé, les a menacé de les tuer s’ils parlent aux autorités. Nous n’avons pas de moyen, alors nous implorons les autorités de nous venir en aide afin de protéger nos enfants. Nous sommes inquiets », sollicite cette mère de famille.
Il faut noter que l’un des individus impliqués dans cette affaire, reste encore introuvable. Interrogé par l’OPROGEM, le second présumé accusé a nié les faits de Kidnapping.
« Je ne connais rien dans cette affaire de kidnapping. Les enfants m’ont dit qu’ils vont en aventure avec leur grand. C’est après cela qu’ils ont passé la nuit chez ma grand-mère à Kindia. Le lendemain, je les ai aidé à emprunter un taxi pour Siguiri avec l’aide de mon oncle parce qu’ils n’avaient pas de transport. Ces enfants ne me connaissent même pas. Ils avaient quatre téléphones et j’ai aidé leur grand à revendre ces téléphones avant de lui remettre toute la somme. C’est comme cela que je me suis retrouvé dans cette situation », a confié Alseny Sylla.
En outre, ces dix adolescents habitant dans la commune urbaine de Tombolia, seront présentés au procureur du tribunal pour enfant afin de bénéficier d’une assistance éducative.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com