Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée : « Les 600 millions ont été validés de façon farfelue » affirme Dr Ibrahima Sacko
Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 27 juin 2024 à la maison de la presse par l’Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC), il était question du chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
À cette occasion, Dr Ibrahima SACKO président de cette formation est revenu sur le montant de 600 millions de dollars demandé par les autorités actuelles pour l’organisation des élections en Guinée. Selon lui, ceci démontre sans équivoque leur volonté d’une prolongation ad vitæ aeternam de la transition de trois années qui devrait prendre fin le 31 décembre 2024.
« Les 600 millions ont été validés de façon farfelue, il n’y a aucun sérieux, alors que la gestion d’un pays, c’est du sérieux. Quand vous prenez les récentes élections organisées au Sénégal, le montant engagé n’a guère dépassé 150 millions de dollars ; de même au Nigéria, pas plus de 300 millions de dollars pour une population de plus de plusieurs millions d’habitants. Cela démontre encore une fois la velléité manifeste à se maintenir au pouvoir, de façon illégale et illégitime, et ça, les Guinéens ne peuvent l’accepter ! La transition a une seule et unique vocation, c’est la gouvernance politique à savoir la rédaction et la promulgation de la constitution, le code électoral, le fichier électoral, les organes d’organisation et de gestion des élections, l’opérateur technique. La transition doit uniquement s’atteler à ceux-là », a-t-il martelé avant d’ajouter :
« Nous ne sommes pas dans une démarche pour dire qu’on ne va pas les reconnaître, nous savons qu’ils sont illégitimes, ils ont le quitus du peuple de Guinée pour gérer notre pays de façon provisoire et nous comptons sur leur sens des responsabilités et sur leur parole donnée pour faire en sorte qu’au plus tard le 31 mars 2025 qu’il y ait un président démocratiquement élu. Moi je crois en cela, mais il faut qu’ils comprennent que le peuple de Guinée n’est pas d’accord avec la gestion actuelle du pays », a conclu Dr Ibrahima Sacko.
Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com