Retraits des agréments et fréquences de certains médias: le SPPG engage un plan de riposte  

Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée a conféré avec les hommes de médias ce lundi 27 mai 2024 à la maison commune des journalistes à la Minière. Il était question de dénoncer les retraits des fréquences et agréments de Fim Fm, Dioma média et Hadafo médias. 

Pour Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG, cette responsabilité n’incombe nullement au ministère de l’Information et de la Communication.

« L’exécutif ne peut pas lui-même prendre l’initiative de retirer un agrément. Dans la loi L010 sur la HAC, on dit que pour octroyer un agrément, c’est le ministère de l’information qui le donne mais seulement après avoir eu l’accord de la HAC. Et quand il est question de retirer un agrément, le ministère n’a aucune marge de manœuvre de prendre l’initiative tout seul. Cela veut dire que le ministère n’a pas été saisi par la HAC pour faire ce travail, alors sa décision est illégale », a-t-il martelé.

L’autre incohérence que déplore le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, c’est l’absence des réelles raisons menant aux retraits des fréquences et agréments de ces médias.

« On dit que ces agréments sont retirés pour non-respect du contenu du cahier de charge mais quel est l’acte posé par chacun des médias et qui soit contraire aux dispositions de ce cahier de charge? Ils ne le disent pas. Alors qu’en matière de décision administrative et judiciaire, on ne se limite pas à citer l’infraction, il faut relater les faits. Et cela n’existe pas dans la décision donc de bout en bout on est dans l’illégalité », poursuit le syndicaliste.

Face à cette mission de musèlement de la presse qui prend une proportion inquiétante, le SPPG entend prendre des mesures de riposte.

« La première action à mener, nous allons saisir le mouvement syndical guinéen à travers la CNTG à laquelle nous sommes affiliés. Et tenez vous bien! Puisqu’ils veulent le silence dans le pays parce qu’ils ferment les médias alors nous allons les aider. Ils sollicitent certainement une grève générale et illimitée. Il y aura du silence jusqu’à la présidence. La fonction publique va observer le mot d’ordre s’ils n’entendent pas raison et puisqu’il y a un syndicat à la présidence de la République, on va les saisir pour leur dire de demander même aux chauffeurs d’arrêter le travail pendant la grève. Ce sera du silence de Conakry jusqu’à Yomou », menace le secrétaire général du SPPG.

Dans sa lutte contre le bâillonnement de la presse, ce représentant syndical des médias en Guinée, compte adresser un courrier au mouvement syndical guinéen afin d’obtenir son soutien.

 

Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com