Procès du 28 septembre 2009 : Quand Dadis pique une colère noire en pleine audience 

Tout allait bien ce lundi 20 mai 2024 dans le procès des événements du 28 septembre 2009 jusqu’à ce que l’un des avocats de la partie civile en la personne de Me Kabinet Kourala Keïta lors de sa plaidoirie, ait ténu des propos qui ont irrité l’ancien président de la transition sous le régime du CNDD.

Il déclare :

 

<< Le Procureur de la République doit requérir les circonstances les plus aggravantes contre le président Dadis. Pour deux raisons. La première, les faits qui sont mis à sa charge qu’on connait la concordance, la constance il les a tous nié. Pire, le président a tenté de s’évader mais M. le président c’est inacceptable, un président qui cherche à s’évader! C’est inacceptable. Mais est-ce que le président connait le sens de l’évasion ? C’est de se soustraire à la justice de son pays, c’est de se soustraire à la rigueur de la loi, c’est de se soustraire à sa responsabilité, c’est de fuir sa responsabilité. C’est extraordinaire>>, a-t-il lâché.

Des propos que n’a pas pu digérer le Président Dadis qui, après avoir fait plusieurs signes au tribunal pour lui donner la parole, s’est soudainement levé de son fauteuil pour s’exprimer en ces termes.

<< Vous avez la haine ! Vous n’êtes pas des spécialistes ! On est dans un cas spécial vous n’allez pas vous arrêter ici dire, des paroles insensées. C’est une exagération. Même si on à la sagesse mais il y a des comportements qu’on ne peut pas accepter. On ne vit qu’une seule fois, la dignité d’un homme est très chère. Vous ne pouvez pas vous arrêter, dire des parole insensés.

C’est insensé ce que vous dites>>, s’exclame-t-il avant que l’avocat ne réplique :

<< C’est la vérité!>>

Le capitaine Moussa Dadis Camara, revient à la charge :

<<Regardez moi ça, vous étiez là-bas? C’est insensé>>, déclare-t-il.

Pendant l’incident, le président Ibrahima Sory 2 Tounkara avait demandé à l’avocat de garder le silence ainsi qu’au capitaine Dadis qui, malheureusement n’a pas obtempéré.

<< M. Camara quand vous dépassez ses bornes, le tribunal sera obligé d’intervenir. Qu’est-ce que cela veut dire?

Vous avez intérêt à vous calmer, vous êtes là on va parler de vous, ça vous ne pouvez pas l’interdire. Je vous ai dit dès qu’on va vous adresser un terme blessant, le tribunal interviendra pour demander à l’intéressé de retirer. Il dit des choses, est ce que vous êtes jugé ? Est-ce qu’il y a une décision dans ce sens? Il est libre de parler et vous êtes obligé d’écouter, de suivre quand le moment viendra vous aurez le temps de réagir. Mais on ne va plus tolérer un tel comportement, s’il vous-plaît. On ne parle pas que de vous, on cite le nom de tout un chacun ici. Pourquoi ça vous irrite vous? Donc une fois de plus soyez serein>>, a fait comprendre le juge Tounkara.

Après cette altercations, le procès à repris son cours normal avec l’avocat qui poursuivi sa plaidoirie.

 

 

Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com