Ce dimanche matin, des coups de feu ont retenti à Kinshasa, dans le quartier central de la Gombe. Il y a eu des affrontements autour de la résidence de Vital Kamerhe, l’un des proches alliés politiques du président Félix Tshisekedi. Le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekenge, s’est exprimé à la mi-journée et parle d’une « tentative de coup d’État ».
À la mi-journée, en RDC, la situation était sous contrôle et le quartier bouclé. Les assaillants ont été arrêtés, selon le porte-parole de l’armée. Le général Sylvain Ekenge parle d’une « tentative du coup d’État ». Une tentative qui a impliqué des « étrangers et des Congolais », tous mis « hors d’état de nuire », dit-il, affirmant que les forces armées ont « la parfaite maîtrise de la situation ».
Tôt ce dimanche matin, vers 4 heures, un groupe d’une vingtaine hommes armés, vêtus d’uniformes militaires, s’en est pris à la résidence du vice-Premier ministre de la RDC. Vital Kamerhe habite, quand il est à Kinshasa, dans le quartier diplomatique. De nombreux ambassadeurs résident également dans cette partie de La Gombe, entre les boulevards roi Beaudoin, Tshatshi et l’hôtel Pullman.
Ces hommes seraient arrivés par le fleuve. Il y a eu des échanges de tirs, comme en témoigne une habitante du quartier : « ça tirait de partout, c’était pas des balles ordinaires mais des très grosses balles. J’ignore comment on appelle ça, mais c’était des grosses balles. Les gens ont eu peur. C’est inhabituel, surtout à la Gombe. C’est habituellement calme et la sécurité est très renforcée. »
Le commando pénètre au domicile de Vital Kamerhe, qui réussi à se cacher. Deux policiers commis à la sécurité du vice-Premier ministre ont été tués. Un assaillant est mort. Ces assaillants se sont ensuite retranchés dans le palais présidentiel à proximité – où ils ont démonté le drapeau congolais et ont hissé dans la cour du palais le drapeau du Zaïre, l’ancien nom de la RDC. C’est là qu’ils ont été délogés par des membres de la Garde républicaine.
Qui sont les assaillants ?
Une source proche de la Défense confirme que les soupçons se portent sur Christian Malanga, un ancien officier, également homme d’affaires qui s’est lancé dans la politique, il y a une dizaine d’années. Il résidait aux États-Unis et, selon ses écrits, il prône l’avènement d’un nouveau Zaïre.
Il serait mort au palais de la nation cette nuit. Il était accompagné lors de cette action armée de son fils qui lui aurait été arrêté avec plusieurs hommes. Enfin, il y aurait dans ce commando plusieurs ressortissants américains.
Source : rfi