Arrestation d’un enseignant en situation de classe : ” Si on ne le libère pas, nous allons adresser nos sentiments de frustration à l’autorité. ” Menace le SLECG

Arrêté le 14 mai 2024 alors qu’il dispensait des cours, Mamadou Cifo kê Touré, professeur de Philosophie est détenu à la maison centrale de Conakry.Un acte que déplore le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG) qui qualifie cette arrestation, d’humiliation.

Joint ce jeudi 16 mai par notre rédaction, Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG n’a pas été tendre avec les auteurs de cet acte.

<< Ce que nous dénonçons, c’est que la procédure légale n’a pas été respectée. Pour arrêter un citoyen, il faudrait passer par le chef de quartier et envoyer une convocation (une première, une deuxième et une troisième). Mais faire une descente musclée dans un établissement, un enseignant en situation de classe, venir le prendre devant ses élèves, alors c’est ce qui nous a outré. C’est ce qui n’est pas normal, c’est ce que nous avons dénoncé. Il faut qu’on respecte quand-même le corps enseignant. Quand un enseignant est en faute, ce n’est pas de la manière, l’arraché, le cueillir, c’est vraiment inacceptable. C’est ce qui nous a fait mal. Si c’est un fautif, qu’on respecte la règle. C’est pour cela que nous, il faut qu’on lui libère.  Toutes les structures qui encadrent les enseignants, si on lui condamne aujourd’hui, s’il n’est pas libéré, nous allons nous retrouver et ont prendra la décision qu’il faut. Si on ne le libère pas, nous allons adresser nos sentiments de frustration à l’autorité. Nous sommes des formateurs, nous sommes responsables du développement social, économique de la nation>>, a laissé entendre ce syndicaliste avant de poursuivre.

<< L’impact est très grave surtout de la manière dont il a été arrêté. D’abord il perd son autorité, il est humilié, et ensuite le programme qu’il est en train de donner. Si le programme n’est pas achevé, les élèves vont perdre, et si les élèves perdent c’est la nation qui perd. Donc je crois que la manière là n’est pas bonne, et qu’on rectifie la manière de procéder pour arrêter les citoyens surtout l’enseignant. Pour le moment, nous attendons le verdict et ensuite nous prendrons des décisions>>, a conclu Aboubacar Soumah.

Il faut noter que l’enseignant en question avait comparu ce jeudi devant le tribunal de première instance de Kaloum.

 

Affaire à suivre…

 

Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com