Après le banditisme effréné qu’enregistre la ville de Kankan et de Siguiri ces derniers temps s’ajoute à cet autre fait qui sème la terreur dans les communautés qui vivent longtemps ensemble. Il s’agit d’un conflit domanial entre le village Fodécariah Balimana et Bakonko Koro, deux villages voisins
Les actes de violences se sont éclatés entre ces deux villages hier jeudi 02 mai 2024 causant la perte de plusieurs personnes et fait de dégâts matériels importants. D’après les habitants de la zone, ce conflit domanial qui est à l’origine de ce drame, date depuis plus de 20 ans confie un témoin contacté ce vendredi par notre rédaction.
C’est tôt le matin après les violences qu’ils ont découvert le corps de Fanta Brahima Dioubaté Chauffeur de tracteur et de Kémo Doumbouya cultivateur. L’un a été tué à l’aide d’un fusil et le second par bastonnade.
« C’est un conflit domanial qui existe entre mon village Fodécariah Balimana à 58 km de Kankan et son voisin de 3 km Bakonko Körö. Depuis plus de 20 ans, ces deux localités se disputent la paternité d’une plaine agricole qui pourtant avait été tranchée par les juridictions de premier et second ressort de Kankan en faveur de Fodécariah Balimana qui vient d’être érigé en sous-préfecture par le pouvoir déchu. Les deux gars qui ont été assassinés donc travaillaient pour un opérateur agricole ressortissant de Fodécariah Balimana basé à Conakry qui n’est pas à sa première année d’aménagement de cette plaine après avoir obtenu le jugement du tribunal de première instance et l’arrêt de la Cour d’Appel de Kankan. Hier donc, dans l’après-midi les deux ont été surpris par plusieurs assaillants venus de l’autre village armés de fusils de chasse, de machettes et de gourdins. Puis qu’ils labouraient à travers un tracteur, lorsqu’ils ont été aperçus l’un (le guide) a tenté de fuir mais malheureusement il a été rattrapé et bastonner à mort ; l’autre étant conducteur de machine a été contraint d’arrêter et aussitôt descendue de l’engin il s’est vu criblé de balles. » confie ce témoin qui a requis l’anonymat au bout du fil
A l’en croire, après les violences qui ont engendrées ces malheureux cas de morts, les autorités de Kankan, préfet et Procureur se sont rendus sur les lieux et ont ordonné de transporter les corps à la morgue de l’hôpital régional de Kankan pour des fins d’enquête.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les violences ont repris dans la soirée. Les femmes en colère ont barricadé la route nationale numéro 1 (Kankan-Siguiri) et un blessé a été enregistré après l’intervention des forces de l’ordre qui ont usé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestantes.
Nous y reviendrons
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