Santé Maternelle : La Problématique de l’avortement au cœur d’une discussion dans un atelier de formation à Conakry

La problématique de l’avortement est une réalité qu’on rencontre dans la plupart des sociétés. En Guinée, plusieurs cas sont parfois signalés dans différentes localités. Il existe une règlementation sur l’interruption de la grossesse. Il se fait dans les conditions strictes pour sauver la vie de la mère ou dans des cas de grossesse précoce, de viol, d’inceste ou d’infection grave de l’enfant à naitre. Ce sont entre autres les circonstances atténuantes qui autorisent l’avortement sécurisé en Guinée.

 

 

En dépit de ces restrictions, la législation stipule également que l’avortement doit être autorisé par un collège de médecins spécialistes qui ont le devoir de consigner leur décision justifiant la motivation. C’est dans ce cadre que l’ONG TWIN- Today’s Women international Network a organisé cet atelier pour mettre ensemble avocats, journalistes, agents de santé, religieux et acteurs de la société civile et qui ont plaidé pour le renforcement de la politique actuelle. Ce, afin d’élargir l’accès des femmes et filles guinéennes à un avortement sécurisé tant à Conakry que dans les zones rurales. « Cette pratique doit être faite par des médecins dans des établissements publics ou privés disposant de moyens permettant des interruptions volontaires sécurisés.

La démédicalisation de l’avortement en Guinée est essentielle pour améliorer la santé et les droits des femmes, des efforts concertés aux niveaux juridique, social et sanitaires sont nécessaires pour surmonter les défis et garantir un accès équitable à des services d’avortement sécurisés et de qualités. » Explique Clément Gandonou Nouwass, medecin.

 

 

La question d’avortement est une autre plaie de notre société, depuis plusieurs années beaucoup d’actions ont été menées pour un accompagnement psycho-social « Tout de même les opinions des uns et des autres condamnent très souvent les filles et femmes qui sont dans ces situation. » Indique Jean Millimono, consultant en développement local

Aujourd’hui, sur 56 avortements en Guinée 25 sont non sécurisés, c’est pourquoi la question sur le service d’avortement sécurisé soulève des défis très complexes. « La Guinée est l’un des pays le plus en retard sur la question d’avortement malgré les démarches pour dépénaliser ensuite renforcer les capacités des agents de santé. » Poursuit-il

 

 

En outre, l’avortement dans les différentes sociétés. Ce qui peut par endroit provoquer d’autres jugements à l’endroit des femmes et filles « Il est important de noter que la stigmatisation sociale et religieuse peut dissuader certaines femmes de recourir à ces services. La sensibilisation et l’accès à des soins de qualité sont essentiels pour garantir la santé reproductive des femmes en Guinée. » affirme Abdourahamane Barry, Imam à la mosquée Nongo Conteyah

Selon les études menées par SAFE2CHOOSE et les experts de soutien de Carafem, sur la base des recommandations 2019 de l’IPAS et des recommandations 2012 de l’OMS, il n’y a pas de données récentes sur le taux d’avortement en Guinée. Cependant, de 1990 à 1996 une étude a permis d’estimer à 50% le taux de mortalité maternel dû à des complications résultant d’avortement illégaux dans le pays.

En partant des recommandations issues de l’atelier, un plan d’action a été élaboré par les participants constitués autour d’une coalition, pour les trois années à venir en vue de sortir des préconisations et d’agir en faveur des femmes qui est une couche vulnérable.

 

 

 

 

Moïse Rama Fils Keita