Depuis des années, la Guinée dispose la moitié de la réserve mondiale de bauxite qui est d’ailleurs estimée à plus de 40 milliards de tonnes. Malgré cette exploitation minière à outrance, le pays reste toujours parmi les plus pauvres et très endetté à cause de la mauvaise gestion de ses ressources. À l’arrivée du président Alpha Condé, en 2010, un nouveau code minier a été promulgué, ce qui a conduit à l’annulation des anciens contrats miniers.
Les autorités guinéennes avaient rassuré à l’époque, que plus jamais elles ne céderont à la corruption. Sauf que cette promesse ne sera qu’une courte durée. Car les prédateurs qui seront chassés vont être remplacés par d’autres considérés comme des bandits à col blanc choisi par le pouvoir en place d’alors, pour exploiter nos mines. Ainsi, des gros pots de vin seront négociés.
C’est dans ce cadre que l’ancien Président Alpha Condé va accorder un permis minier à deux jeunes français nommés Romain Girbal et Thibault Launay qui vont fonder par la suite, la société AMR.
Cette société possède un permis d’exploitation avec 1000 euros de capital pour exploiter une zone de 295 km².
Selon plusieurs témoignages, l’Alliance Minière Responsable (AMR) est l’un des plus gros scandales miniers de la Guinée.
Les investissements de 220 millions d’euros annoncés par la société, ne seront jamais investis à Boké. Le permis est fougué à la SMB pour 1.90 USD d’amodiation (aucun investissement des 2 français propriétaires).
Sur un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars en 3 ans, les dividendes de l’état ne seront que 200, 000 USD ( Soguipami 15% normalement pour 10-15 millions de dollars). Le trésor guinéen reçoit encore moins sans même un dépôt des états financiers.
Pour un 1.90 d’amodiation à Capex, égale à zéro investissement.
Pour d’autres, les propriétaires d’AMR ont usé du pouvoir d’Alpha Condé pour avoir un non-lieu pendant qu’une enquête du parquet français a été ouverte en Guinée.
Avec une réserve résistante de 380 millions de tonnes au coût d’exportation qui s’élève aujourd’hui à 6 milliards de dollars, la compagnie est cédée à Sony Doumbouya, gérant de AMR pour un 1 euro symbolique pour encore une fois priver la Guinée de la plus-value.
Six (6) milliards de dollars, c’est trois (3) fois le barrage de Kaléta ou quatre (4) fois la construction du réseau d’électricité dont la Guinée a besoin.
D’ailleurs face à la gravité de la situation, le substitut du Procureur Spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) a, à travers un point de presse animé ce lundi 22 avril 2024 à Conakry, annoncé une poursuite judiciaire contre l’AMR pour des faits de fraudes fiscales. Infraction prévue et punie selon Malick Marcel Oularé par les dispositions de l’article 1183 du code général des impôts.
Dossier à suivre…
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