Annoncé par le Président Mamady Doumbouya comme la boussole de la transition, la justice guinéenne est aujourd’hui décriée par la majeure partie de la population compte tenu de certaines démarches qui ne sont souvent pas catholique de sa part. Vu cette situation qui perdure, le Garde des Sceaux ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a tenu a rappelé à l’ordre, les magistrats.
Invité à prendre part à une rencontre de concertation entre les chefs de juridiction sous invitation du garde des sceaux ce vendredi 189 avril 2024, le ministre secrétaire général du gouvernement, Tamba Benoît Kamano a touché les raisons qui ont causé la dissolution de l’ancien gouvernement.
« Une faute personnelle parfois imputable à une seule personne, peut coûter à tous. Vous savez dans nos traditions, souvent lorsqu’une arachide est pourrie dans la bouche, on peut tout cracher parce que la seule arachide a empoisonné tout le reste (…) Notre gouvernement précédent a souffert d’actions individuelles parfois qui ont coûté à l’ensemble du gouvernement. Et c’est ce qui vous coûte aujourd’hui, d’être jugé de la même façon », dira-t-il avant de demander aux chefs de juridictions de faire preuve de professionnalisme.
« La responsabilité peut être personnelle pour faute, rattachée à votre profession et lorsque c’est le cas, on parle de dysfonctionnements du service public. Donc l’usager peut intenter contre l’Etat. A travers vous, c’est l’image de l’Etat qui est représentée jusque dans le dernier village de la Guinée. Lorsqu’on déconnecte cette responsabilité ou faute personnelle de la responsabilité disciplinaire, là on parlera de dignité, de délicatesse et de sagesse. Il faut reconnaître que certains d’entre vous ont manqué de délicatesse. Je ne rentrerai pas dans les détails, non pas dans l’exercice de leur fonction, mais en parallèle en tant que citoyen, et personne et comme vous le dites dans le langage judiciaire, en tant que bon père de famille (…) Cela engage la responsabilité disciplinaire de la personne. Cela aussi relève de la responsabilité du garde des sceaux qui je pense va prendre ses responsabilités à ce niveau-là. Parce que ce que vous faites est connu et su de tous » , conclut Tamba Benoît Kamano.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com