Après trois jours de vote, le président sortant Vladimir Poutine est donné victorieux avec 87 % des voix, selon des résultats partiels. Ce scrutin a été marqué par des bombardements ukrainiens meurtriers et des incursions de combattants armés, ainsi que par des actions de protestation dans les bureaux de vote.
En ce dernier jour de vote en Russie, l’opposition a rendu hommage à Alexeï Navalny en appelant à voter massivement contre Vladimir Poutine à midi. Les Russes, ont participé dimanche 17 mars, pour le troisième jour consécutif à un scrutin sur mesure destiné à réélire triomphalement l’actuel président.
Selon la Commission électorale russe, le maître du Kremlin a obtenu 87 % des voix après le dépouillement des bulletins de 80 % des bureaux de vote. Il s’agit de son meilleur résultat, à l’issue d’un scrutin d’où l’opposition a été écartée.
S’adressant aux Russes en fin de soirée, Vladimir Poutine a remercié ceux qui sont allés voter et qui ont permis de créer les conditions d’une « consolidation politique interne ».
« Je tiens à vous remercier tous, ainsi que tous les citoyens du pays, pour votre soutien et votre confiance », a-t-il lancé devant son équipe de campagne, avant de promettre que la Russie tiendra tête à tous ses adversaires.
« Peu importe qui veut nous intimider ou à quel point, peu importe qui veut nous écraser ou à quel point, notre volonté ou notre conscience. Personne n’a jamais réussi à faire quelque chose de semblable dans l’histoire. Cela n’a pas fonctionné aujourd’hui et ne fonctionnera pas à l’avenir », a lancé le président, âgé de 71 ans.
L’ex-président et numéro 2 du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a immédiatement salué « la victoire éclatante » de Vladimir Poutine, tandis que l’équipe d’Alexeï Navalny, mort en prison, a estimé que ce score n’a « pas de lien avec la réalité ».
En Ukraine, Volodymyr Zelensky a estimé que Vladimir Poutine était un homme « ivre de pouvoir » qui veut « régner éternellement ».
La Pologne et le Royaume-Uni ont pour leur part jugé que la présidentielle russe n’avait été ni « libre », ni « équitable », Varsovie concluant qu’elle n’était donc « pas légale ». Les États-Unis ont, eux, critiqué la tenue du scrutin dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou.
Avec France24