Charles Wright répond au Premier ministre Goumou : ‘’Je suis au regret de rappeler que l’action publique ne peut être ni interrompue, ni suspendue ou éteinte par l’instruction du pouvoir exécutif’’

C’est désormais un bras de fer qui est ouvert. Après la sortie du Premier ministre le recadrant, le ministre d’Etat, en charge de la Justice et des droits de l’homme a sèchement recadré le chef du Gouvernement. Alphonse Charles Wright a invité Dr. Bernard Goumou à mieux se pourvoir.

Dans ce passe d’armes digne d’un film hollywoodien, le Garde des Sceaux des Sceaux n’a pas attendu longtemps pour répondre au Premier ministre, Dr. Bernard Goumou. Alors que ce dernier lui demande d’annuler les injonctions contre les DAF, DG et DGA d’EPA, ainsi que les maires des communes urbaines et rurales, Alphonse Charles Wright affiche la fermeté. Il refuse d’exécuter cette demande.

Dans sa lettre réponse adressée au Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, assure que les injonctions émises sont conformes à la loi et nécessaires pour garantir la bonne gouvernance au niveau local.

‘’En ce qui concerne les procédures ouvertes par suite de nos injonctions, les procédures sont jugées d’une part, et d’autre part, en cours d’information judiciaire sans aucune immixtion de notre part par respect du principe d’indépendance du pouvoir judiciaire comme le cas de la procédure de dégel des comptes pendant devant le Tribunal de première instance de Kaloum ou la phase d’enquête a été complètement clôturée. C’est à cet égard que ces procédures n’ont pas vocation à être communiquées au pouvoir exécutif.

Sur votre demande de suspendre toutes les procédures engagées, je suis au regret de rappeler que l’action publique ne peut être ni interrompue, ni suspendue ou éteinte par l’instruction du pouvoir exécutif, et toute insistance dans ce sens serait une entrave à la justice, constitutive d’infraction à la loi pénale, avant d’être une atteinte grave au principe de séparation des pouvoirs.

Le Président de la République, en tant que garant de la stabilité et de l’équilibre des institutions, ne saurait tolérer une telle violation de la part de quelques autorités que ce soient.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération’’, a-t-il répondu.