Non respect du protocole d’accord sur l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique : << l’heure n’est plus à la négociation mais à la riposte >>, Alseny Mabinty Camara

Quelques mois après la signature d’un protocole d’accord entre la Coordination Nationale des Enseignants Contractuels de Guinée et le gouvernement, le contenu de ce document peine à se concrétiser sur le terrain, à en croire Alseny Mabinty Camara.

« Très malheureusement, ce protocole n’a pas été respecté par le gouvernement. Nous avons respecté tout notre part de contrat. Il y a de cela quatre (4) mois maintenant que les enseignants ont accepté de retourner en classe malgré le fait que les salaires ne sont pas payés pour que le gouvernement puisse respecter ses engagements mais à date, nous ne voyons aucune visibilité du respect de ce protocole d’accord », fait savoir le Coordinateur National des Enseignants Contractuels de Guinée.

Parlant du non-paiement des arriérés de salaires, Alseny Mabinty Camara dénonce un manque de volonté de la part du gouvernement.
Cependant, l’heure n’est plus à la négociation mais à la riposte, estime cet enseignant.

« Nous avons préféré les enfants de la république en renonçant à nos arriérés de salaire mais malgré tout, le gouvernement refuse de respecter ses engagements vis-à-vis des contractuels. Raison pour laquelle, il n’est plus question de négocier autour de cette situation. Nous demandons au gouvernement de respecter ses engagements ou nous allons boycotter les cours normaux dans les concessions scolaires sur toute l’étendue du territoire national », previent-il.

Justement à la question de savoir si le boycott des cours par les enseignants contractuels pourrait-il réellement nuire à l’éducation guinéenne? Alseny Mabinty Camara répond en ces termes.

« À l’intérieur du pays, il y a des établissements qui fonctionnent entièrement grâce aux enseignants contractuels. Ils sont proviseurs, censeurs et tout en même temps. Donc si certains DPE se permettent de dire que l’absence des enseignants contractuels n’impacte pas le fonctionnement normal des cours, ce n’est qu’un mensonge. Qu’ils osent dire la vérité aux autorités et qu’ils cessent de défendre leurs postes au détriment des enfants de la nation », conclut le Coordinateur National des Enseignants Contractuels de Guinée.



Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com