Augmentation du prix des denrées alimentaires : à la rencontre des marchands, qui décrivent leur calvaire insupportable


Quelques jours seulement après la signature du protocole d’accord entre le gouvernement guinéen et la chambre du commerce fixant ainsi le prix des denrées de première nécessité dans la capitale mais aussi dans les régions et préfectures du pays, les citoyens commencent déjà à interpeller les autorités face à cette situation.


Dans la soirée de ce jeudi 01 février 2024, un journaliste de votre quotidien en ligne, lerenifleur224.com s’est rendu au marché de la cité Enco5 à la rencontre de certains marchands.
Assise derrière sa table, Safiatou Camara décrit la situation.



<<Nous sommes vraiment entrain de tirer le diable par la queue, parce qu’actuellement en Guinée, les choses sont devenues dure. Il y a une rareté de la clientèle, pas plus de vente comme avant, alors que nous avons des enfants a nourrir. Tous les prix ont augmenté, le prix du riz a augmenté, en un mot tout est cher sur le marché. Que Dieu fasse que cela change pour nous les femmes sinon, nous souffrons. Je demande aux autorités de réduire le prix des denrées de première nécessité, nos mari n’ont pas de bon travail c’est nous les femmes qui sortons sous le soleil pour chercher de quoi nourrir la famille.
Les autorités n’ont qu’à aider les femmes, nous souffrons. Quand tu entends en Guinée tout va bien, c’est grâce à la femme>>, a-t-elle fait savoir.

Mamadou Saliou Balde marchand dans l’enceinte du même marché, abonde dans le même sens. Pour lui, cette décision des autorités, n’est point appréciable.

<< Nous sommes vraiment dépassés, surtout que la décision vienne des autorités, là on n’y peut rien malheureusement que de rester derrière.
Mais quand-même il faut dire qu’on apprécie pas cette décision. Si nous prenons le riz avant le sac à Madina c’était à 280 000 et on revendait à 290 000 voire 300 000 GNF. Maintenant que le sac est vendu à 330 000 soit un rajout de 50 000 avec tous les frais que nous avons. C’est pour vous dire qu’on ne peut en aucun cas s’en sortir.
Même ce qu’elles (autorités) brandissent comme argument est réel mais qu’elles comprennent que dans pratiquement 4 semaines nous seront en plein mois de ramadan alors c’est de revoir la copie >>, a-t-il déclaré.

 



Quant à Hasssanatou, restauratrice, soutient que que la vie est chère en Guinée. Face à cette triste réalité donc, elle interpelle les autorités.

<<Franchement, pour se dire la vérité la vie est très chère dans notre pays. Moi je suis restauratrice,
le jour où ils ont fait l’annonce que les prix ont changé, c’est comme si déjà les gens s’attendaient à ça. Nous sommes aussi obligés d’augmenter le prix du plat. Parce qu’avant on vendait le plat à 7000 fg mais maintenant là, nous vendons le plat 10000. Au-delà de cette augmentation du prix du riz, les autres denrées alimentaires et condiments sur le marché sont devenus intouchables. Alors, nous demandons au président de la transition le général Mamadi Doumbouya, de revoir la situation pour aider la population qui souffre énormément dans le pays. Nous comprenons que la crise est mondiale mais ils n’ont qu’à revoir encore un peu pour le peuple>>, a lancé cette vendeuse.

Fanta Diawara venue se procurer des condiments pour son plat du jour, fait à son tour une invite aux autorités.

<< Effectivement que les prix ont changé au marché même le piment qui est cultivé chez nous ici a grimpé, c’est regrettable surtout que nous tendons vers le mois de ramadan, et si les choses deviennent chères de la sorte nous, en tant que mères ça nous inquiète quand-même.
Je demande aux autorités de réduire le prix pour permettre de traverser les bons moment du ramadan qui s’approche>>, a-t-elle sollicité.



Ahmed Djogo pour lereniffleur224.com