Échangeur de Bembeto : les ouvriers en charge de construction, menacent d’aller en grève

Les travaux de construction de l’échangeur de Bambéto, risquent d’être arrêtés suite à la décision des ouvriers d’aller en grève. Cela s’expliquent dit-ils, par le mauvais traitement dont-ils font objet de la part de leurs responsables.

<< Les conditions des travailleurs ici ne sont vraiment pas favorables. Nous travaillons pendant 10h par jour. Quand tu tombes malade, la société ne te prend pas en charge. Quand tu te blesse, la société ne te prend pas en charge. Ils prennent en charge lorsque ta main est imputée oubien tu tombes ton cou se casse, quand tu meurs c’est en ce moment ils vont essayer de faire une prise en charge>>, a fait savoir Moussa Cissé, porte parole des ouvriers ce vendredi 26 janvier 2024.

Avec un salaire journalier de 65 à 70.000 fg, les ouvriers de l’entreprise Arabia Construction, souhaitent que cet argent soit revu à la hausse pour enfin leur permettre de subvenir au besoin de leur famille.

<< On te dit quand tu viens ici tu ne fais pas un seul travail. On peut t’appeler à creuser des trous ou à transporter des bois. Le salaire de base ici c’est 700 mille francs,certains 650 mille d’autres 600mille. Le journalier, c’est 70 à 65 mille francs. Imaginez, quitter à Coyah vous payer 20mille pour venir à koloma et c’est dans ça il y a le mangé. Qu’est ce qui va te rester en main, les enfants sont à l’école, la famille est à la maison tu dois payer le loyer toi tu vas gagner quoi ? >>, s’interroge cet ouvrier.

Par ailleurs, le porte parole des ouvriers dit être ouvert au dialogue mais à condition que l’entreprise accepte de prendre en compte leur revendication.

<< Nous, nous avons la porte ouverte pour négocier avec eux. On leur a dit que nous sommes prêts à négocier mais à condition qu’ils acceptent qu’on négocie avec les heures supplémentaires et les conditions de travail, parce que quelqu’un ne peut pas travailler dans ton entreprise quand il tombe malade, tu ne lui prends pas en charge. A conclu Moussa Cissé .

Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com