L’accès à internet : ” Tout citoyen ayant besoin de l’information concernant le service public a droit à accéder à cela à la limite près des exceptions du secret d’État.” Alphonse Charles Wright
À la suite de son interpellation dans le cadre de la violation du droit à l’information des citoyens par le bâtonnier Mamadou Diop Souaré à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an ce vendredi 05 janvier 2024, le ministre de la Justice et des Droit de l’Homme a rappelé les règles et des principes des droits de l’homme notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et l’accès à l’information.
À en croire Charles Wright, l’exercice de la liberté d’expression et l’accès à l’information sont deux notions confuses pour certains.
« Monsieur le bâtonnier, le droit à l’information c’est la possibilité de donner l’information à tous les citoyens. Ce n’est même pas pour les journalistes seulement d’accéder à l’information publique auprès de tous les services. Ce n’est pas un droit ou un monopole appartenant qu’aux journalistes que ça soit clair pour tout le monde. Tout citoyen ayant besoin de l’information concernant le service public a droit à accéder à cela à la limite près des exceptions du secret d’État. Les gens pensent que les droits de l’homme c’est seulement l’État. Pourtant les droits de l’homme signifient aussi de respecter la loi (…) Au-delà de ça, le principe est très clair, nulle ne peut restreindre cette liberté de la presse sauf pour deux raisons majeures », soutient-il.
Par ailleurs, le garde des sceaux a également sollicité au bâtonnier de rappeler aux hommes de médias, leurs sens de responsabilité.
« Beaucoup prennent aujourd’hui le micro, ils ne sont pas journalistes, ils n’ont pas appris l’éthique et la déontologie.
Cependant, on les laisse les micro (…) Cela n’est pas la liberté d’expression, c’est l’abus de l’exercice. Monsieur le bâtonnier, j’aurais souhaité que vous rappeliez aux hommes de médias également leurs responsabilités sociétales mais ça été quand même un communiqué unilatéral que je vous demanderai de pouvoir y remédier, parce qu’il faut que chacun puisse être situé devant sa responsabilité », a-t-il ajouté.
S’agissant de la restriction des réseaux sociaux, sans tourner autour du pot, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme n’a pas hésité de mentionner que l’État a le plein droit de restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Car pour lui, l’utilisation des réseaux sociaux nuit à la dignité humaine.
« Lorsque vous regardez sur Facebook aujourd’hui, La Guinée est le seul pays où l’espace cyber criminel, la répression est très compliquée. Les gens sont à l’étranger ils utilisent des pseudo noms, cependant le public cible qui reçoit tout, c’est le peuple de Guinée. L’État est en plein droit de restreindre les réseaux sociaux lorsque l’exercice des libertés porte à l’atteinte grave à la paix et à la quiétude sociale », a martelé le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Bountou Sylla, pour lerenifleur224.com