Kaly Diallo sur le bilan du CNRD : ‘’A part la venue du ministre de la justice répondre à une plainte à la barre, je me demande s’il y a quelque chose à se réjouir’’

À quelques jours de la célébration de la nouvelle année, l’heure est au bilan de la gouvernance du CNRD. Si par endroit, des difficultés ont été enregistrées, force est de reconnaître que des avancées ont été aussi effectives dans certains secteurs, tel que dans le domaine de la justice, à en croire Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme, que nous avons joint au téléphone ce mardi 26 décembre 2023.

« Il est difficile de faire un bilan en terme du respect des droits de l’homme en République de Guinée, au cours de l’année 2023. S’il faut se réjouir de l’organisation du procès des événements du 28 septembre 2009, qui est en train de se dérouler et les derniers développements de la situation sociopolitique et qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Peut-être à part la venue du ministre de la justice garde des Sceaux répondre à une plainte à la barre, je me demande s’il y a quelque chose à se réjouir, excepté la restriction de liberté de façon drastique. Les libertés publiques, les libertés fondamentales en violation des articles 20,19 et 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Ces articles, notamment l’article 3, stipule que tout individu à droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne », a-t-il martelé.

Poursuivant, cet activiste des droits de l’homme a révélé les violations des droits de l’homme en Guinée courant 2023 à savoir, le droit à la manifestation mais aussi à la liberté d’expression.

« Il est du devoir fondamentale de l’État, d’assurer la sécurité, la protection de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire et leurs biens. Si nous voyons de nos jours jusqu’à présent, l’usage exclusif de la force ou l’usage disproportionnée de force pendant les tentatives de manifestations sociales et politiques qui aboutit à des mort d’hommes, il y a aussi l’interdiction systématique encore une fois en violation de l’article 19 de la déclaration universelle de toute manifestation sur les voies et places publiques. Les manifestations de protestation, on sait que toutes les manifestations de soutien se déroulent sans difficulté. En termes de promotion et liberté publique, la Guinée est en nette recul par rapport aux respects de ces libertés. Vous avez vu les restrictions que subissent les médias privés ? et tout récemment les réseaux sociaux ? », se questionne Mamadou Kaly Diallo.

Notre interlocuteur a cependant déploré cette sortie du porte-parole du gouvernement qui a laissé entendre que la connexion sur les réseaux sociaux n’est pas un droit.

 

 Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com