Non-respect de la journée sans presse à Kankan : le journaliste Mohamed Slem Camara, se dit déçu des patrons de médias

Suite aux actes liberticides qu’a subi la presse privée ces derniers temps, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) avait déclaré sans presse, la journée d’hier 11 décembre 2023 sur toute l’étendue du territoire national.

Mais très malheureusement, le constat a révélé que ce mot d’ordre n’a pas été suivi par les hommes de médias de Nabaya, a l’exception de radio Batè FM. Une situation que déplore Mohamed Slem Camara, directeur de Batè FM et administrateur du Site Kankan24.com

« C’est un sentiment de désolation, cette journée a été déclarée sans presse mais malheureusement ça n’a pas été suivi à Kankan excepté la nôtre le Batè Fm. Encore, c’est une désolation et déception dans le sens que le SPPG milite en faveur de nos droits, en faveur de nos libertés. Ils ne sont pas là contre quelqu’un, contrairement à ce que pensent certains. Les deux communiqués étaient sortis tardivement, un premier communiqué de l’URTELGUI en disant de sursoir la journée sans presse et après Sékou Jamal Pendessa à travers le SPPG a annoncé un autre communiqué pour dire non malgré tout cela, la journée sans presse reste maintenue et nous, c’est ce qu’on a respecté », a-t-il martelé avant de poursuivre en ces termes.

« Si les médias de Kankan décident de bouder, moi, quelque part je me dis que ce ne sont pas les directeurs mais plutôt les responsables des médias, parce que les directeurs ont reçu les instructions des responsables notamment les patrons de presse de continuer à travailler. Mais franchement cela suppose quelque part qu’on continue à soutenir un peu les actions négatives des nouvelles autorités du pays notamment celles de la transition. Vous savez ce qui se passe avec les différents médias aujourd’hui, et si on adhère à cette idéologie. Ce n’est pas normal, on devait respecter cette journée sans presse à KanKan. Moi je suis déçu de la presse de Kankan et je suis déçu des patrons de presse de Kankan », déplore ce journaliste.

 

Karifa Doumbouya, pour lerenifleur224.com