Vers la construction de la prison de Yorokoguiyah : Le consortium d’entreprises prend la parole et fixe les priorités
Après sa réalisation, la prison de Yorokoguiyah située à Km 5 dans la préfecture sera la plus grande prison du pays avec toutes les commodités y afférentes. Une prison moderne qui pourra accueillir les pensionnaires dans le strict respect de leur droit et de leur dignité. Annoncée depuis 2014 par le pouvoir déchu, la prison de Yorokoguiyah n’a jamais vu jour. En dépit de la volonté manifeste pour désengorger celle de Coronthie, les travaux de construction de cette prison moderne ont été mis à l’eau par la complicité de plusieurs personnes qui sont aujourd’hui dans le collimateur de la justice guinéenne. Pour matérialiser cette volonté politique, les nouvelles autorités à travers le ministre de la justice et des Droits de l’Homme Alphonse Charles Wright a lancé de vaste projet de construction et de rénovation des centres pénitentiaires du pays dont celui de Yorokoguiyah qui a été arrêté depuis décembre 2016 suite à la fuite du promoteur espagnol. Pour reprendre le flambeau, le Groupe Kebo-Energy constitué en consortium d’entreprise a décidé avec l’aval du Ministère de la justice de construire cette prison de façon gratuite et sans condition.
C’est dans cette optique ce samedi 11 novembre 2023 au cours d’un entretien que les responsables de ces différentes entreprises qui se sont engagé à exécuter le travaux se sont prêté aux questions d’un reporter de votre quotidien en ligne
Depuis 2021, la société Kebo dit avoir adressé un courrier au Ministère des Mines afin d’exécuter en Guinée une action sociale qui consistait à réhabiliter l’hôpital Ignace Deen, la construction ou la rénovation du siège du Ministère des Mines. Et c’est récemment que la société a appris que l’une des préoccupations du gouvernement actuel est la construction des centres pénitentiaire a indiqué Thierno Madiou Barry ‘’Barry Angola ‘’, président du Groupe Kebo et président de la société Kebo-énergy
« Je suis un homme d’affaires qui a une expérience de 46 ans, j’ai vécu en Angola plus de 35 ans et j’ai une expérience internationale. Ma société est dans le pétrole, le gaz et les mines. C’est pour contribuer à l’action sociale qui a motivé ma société à vouloir nous investir dans cette construction (…) il y a eu plusieurs personnes qui nous ont déconseillé de ne pas construire des prisons. Mais nous, après la guerre d’Angola en 2006, c’est nous qui avions construit la prison centrale de la région de Birr à 800 km de Luanda. Donc, la construction des prisons est notre spécialité » a-t-il fait savoir. Déjà, poursuit Thierno Madiou Barry, la société dont il a la charge de diriger avait procédé à des négociations avec des partenaires. Pour lui, cet autre acte est un sacrifice qu’il consent pour le pays
« Tout ce qu’on attend du Ministère de la justice, c’est le cahier de charge pour qu’à la fin de la saison des pluies que l’équipe soit sur le terrain afin d’entamer la construction de ladite prison (…) nous, on avait dit que si le Ministère n’avait pas de cahier de charge ou que les études ne sont pas faites sur le terrain, nous, nous avons des équipes que peuvent le faire. La gratuité de la construction de la prison reste maintenue chez nous et dès qu’on a l’autorisation et les cahiers de charge, l’équipe va être sur le terrain, la commission est réunie pour le faire. En clair ! la construction est gratuite sans condition » a insisté le président du Groupe Kebo et président de la société Kebo-énergie
Côté consortium, Numadi Komla Gademor du consortium OADC, Groupe d’entreprises de construction et de cabinet d’architecture dont certains sont basées en Italie, en Afrique du Sud et au Cameroun
« Nous en tant que consortium, on avait commencé d’abord à approcher le Ministère de la justice et échanger beaucoup de courrier. Et l’une des actions concrètes que nous avons posées est de faire une proposition. Donc, on a fait la conception architecturale phase APS qu’on a proposée au Ministère de la justice et en ce moment dans notre approche était qu’on allait amener le financement. Vous savez, l’administration prend toujours son temps et les choses suivent le protocole. Nous sommes toujours dans cette dynamique, nous sommes encore revenus sur le terrain avec cette conception architecturale phase APS (…) un partenariat avec Kebo-énergie permettra que le projet prenne une tangibilité.
Pour sa part, Amevor Kossi Agbéko du cabinet Oxygène BTP, une des entreprises qui forme le consortium dans le cadre de la réalisation de ce projet a indiqué que le délai d’exécution de ce gigantesque projet dépendra du planning
« C’est par rapport au planning qu’on peut définir avec exactitude quand est-ce que le projet pourra finir. Il faut que les choses se fassent concrètement à la base, finaliser le projet et éviter en quelque sorte éviter la construction par rapport au planning. Concernant le budget, en ce moment, on ne peut rien définir du moment où on a pas le cahier de charge » a souligné cet architecte, designer et entrepreneur.
Le consortium remercie l’initiative du Président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya à travers le Ministère de la justice et des Droits de l’Homme sous le leadership du ministre Alphonse Charles Wright dans ce vaste projet qui permettra d’humaniser les centres pénitentiaires du pays. Il se dit prêt à accompagner toute initiative venant dans le sens du développement du pays.
Le Renifleur