Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes : Sékou Jamal Pendessa invite, les autorités à sévir contre les auteurs de ces actes

La journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes est célébrée chaque 2 novembre dans le monde. Elle vise à sensibiliser aux principaux défis auxquels sont confrontés, les journalistes dans l’exercice de leur métier.
Pour Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, la journée est célébrée cette année dans un contexte très particulier en Guinée.

« Cette journée est très symbolique pour la presse et plus particulièrement pour le SPPG. Le contexte de cette année encore est plus particulier parce que le 16 octobre dernier à l’occasion de la marche pacifique que nous avons organisé à Kaloum, nous avons été gazés par des forces de l’ordre, sauvagement battus, jetés dans des pickups avec des coups de pieds puis transférés au commissariat central. De là-bas, envoyés au tribunal et inculpés », dit-il.

Depuis plus d’une décennie, ils sont plusieurs journalistes à être violentés, emprisonnés voire même tués dans l’exercice de leur métier. Cependant, ce syndicat invite les autorités judiciaires à sévir contre ces crimes en Guinée.

« Le procureur, au lieu de penser à cette journée internationale pour poursuivre ceux-là qui se sont livrés à ces crimes contre nous lors de notre marche, il a plutôt préféré de nous poursuivre. C’est ce qui est paradoxal. Donc à l’occasion de cette journée, nous lui rappelons que c’est une occasion pour lui de se rappeler que nous sommes des victimes. Les criminels sont ceux-là qui nous ont agressé le 16 octobre. De tout faire pour les poursuivre parce que les crimes là se sont produits dans le ressort judiciaire de son territoire », ajoute Sékou Jamal Pendessa.

Alarmé par ces actes de violence perpétrée contre les hommes de médias, le secrétaire généraldu SPPG, propose.

« Aux autorités qui ont promis de respecter les engagements de la Guinée à l’international, d’être cohérentes. Vous avez poursuivi ceux-là qui ont commis des crimes contre des manifestants pacifiques en 2009, cette fois encore il faut poursuivre les agents qui ont commis des crimes sur des journalistes manifestaient pacifiquement, sinon ils vont remettre en cause le grand procès qu’ils ont organisé », a t-il conclu.

Reste à savoir si les autorités actuelles seront en mesure de mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, qui reste l’un des défis les plus importants et les plus complexes de notre époque.



Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com