Décès du vice recteur de l’Université de Kankan : l’hôpital régional, réplique face aux accusations de la MAOG
Comme on le signalait dans une de nos précédentes dépêches, Dr. Fanta Moussa Kourouma, Vice recteur Chargé des Études à l’Université Julius Nyeréré de Kankan a rendu l’âme dans la nuit du samedi au dimanche 01 octobre 2023, après avoir subi une opération chirurgicale à l’hôpital régional de Kankan.
Dans la foulée le Coordinateur Régional de la Plateforme, la Maison des Associations et des ONG (MAOG), avait accusé l’hôpital d’être responsable du décès du vice recteur suite à une intervention chirurgicale, qui s’est soldée par un échec.
Un acte qui a d’ailleurs poussé Sékouba Traoré a animé un point de presse lundi 2 Octobre 2023, pour faire des révélations troublantes sur les circonstances de la mort du vice recteur.
« Dr Fanta Moussa Kourouma, a subi une intervention chirurgicale à l’hôpital régional de Kankan, il y a de cela, 3 jours. Mais cette intervention chirurgicale à laquelle a été soumis le vice-recteur, a été effectué par des médecins qui n’avaient nullement la compétence, ni les moyens appropriés face à la pathologie dont-il souffrait. Se faisant, les médecins de Kankan, ont outrepassé leur compétence en procédant à cette intervention chirurgicale qui s’est soldée par un échec. C’est vu leur échec, que les médecins concernés, dans des circonstances de panique, ont tenté de faire évacuer Dr. Fanta Kourouma vers Bamako, la capitale malienne, mais en vain. Car il a rendu l’âme sur la route ». A t-il laissé entendre.
Après qu’il ait rendu l’âme, le coordinateur de la MAOG à Kankan, a accusé également les services de l’hôpital régional d’avoir précipité l’enterrement du vice-recteur pour éviter toute autopsie afin de brouiller les pistes de soupçons.
« Le corps étant ramené à Kankan, il a été placé à la morgue de l’hôpital régional la même nuit. Ils ont informé la famille biologique et administrative. Le lendemain sans l’aval ni de la famille ni de l’autorité universitaire, l’hôpital a procédé aux toilettages funèbres et envoyé le corps à la mosquée pour ensuite organiser l’enterrement. Donc cette promptitude avec laquelle ils ont fait les choses est un montage de toute pièce de connivence avec certaines autorités dont je tais les noms pour le moment, car une enquête est en cours, pour dévoiler leur crime. Comment comprendre qu’un vice-recteur d’une grande institution d’enseignement supérieur comme l’université Julius Nyerere de Kankan et de surcroit un homme au titre de Docteur d’État qui se fait enterré en moins de 24 heures après sa mort, sans qu’on ne lui rend, le moindre hommage dû à son rang? » s’interroge Sékouba Traoré.
En réponse, le directeur régional de l’hôpital de Kankan a balayé d’un revers de main, toutes ces accusations contre les services de son administration.
Joint au téléphone, Dr Farimba Camara a laissé laissant entendre que l’intervention chirurgicale auquelle le vice-recteur a été soumi, s’est bien passée.
Tout de même, il reconnaît que ce dernier n’aurait pas supporté l’anesthésie qui lui a été administrée.
« Nous docteurs, c’est malgré nous que nos patients succombent entre nos mains. Aucun Médecin ne souhaite la mort de son patient, tout au contraire. Celui qui qualifie le traitement que nous avons administré à M. Fanta Moussa Kourouma de criminel, il n’était pas dans le bloc opératoire pour assister à l’opération. L’intervention chirurgicale auquelle il a été soumis, s’est très bien passée. C’est juste que malheureusement il n’a pas supporté l’anesthésie. Les paramètres étaient déjà bons ici à Kankan. Mais ce sont les parents qui ont insisté pour qu’on l’évacue vers Bamako. J’ai moi-même rassuré le recteur que son réveil peut prendre jusqu’à 74 heures. Mais les parents ont toujours insisté pour son évacuation. Hors nous, nous étions en contact direct avec d’imminents professeurs anesthésistes depuis Conakry, qui nous donnaient des directives pour remédier à la situation. Et à chaque fois, on voyait que le tableau s’améliorait. C’est contre ma volonté qu’il a été évacué. Nous sommes suffisamment équipés et nous avons les compétences. Car même les enfants de 5 ans sont opérés ici par nos chirurgiens sans problème. Ce n’est pas l’hôpital qui enterre un malade, c’est M. Touré, le secrétaire général de l’université, qui m’a appelé pour me dire qu’ils veulent retirer le corps. Et après les parents aussi sont également venus à leur tour pour faire la même requête. L’hôpital n’a en aucun cas précipité l’enterrement du défunt. » A-t-il expliqué.
A signaler que le coordinateur de la MAOG à Kankan, n’entend pas se limiter là.
Sékouba Traoré dit avoir déjà saisi les deux parquets de Kankan, afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Joint à son tour, le procureur de la république près le TPI de Kankan, Daouda Diomandé, a indiqué qu’il n’a pas encore été saisi de cette affaire.
Affaire à suivre…
Karifa Kansan Doumbouya depuis Kankan pour lerenifleur224.com