Charles Wright à propos des ‘’magistrats frondeurs’’ : vous voyez des magistrats en robes dans une salle de presse, ça c’est ramener la magistrature à un niveau très bas
Certains magistrats au nombre de 13 ont animé une conférence de presse vendredi 1er septembre 2023 à la maison commune de journalistes sise à la Minière dans la commune de Dixinn. A leur tête Magloire Théophile Kouadjo le chargé de communication de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), assisté de Mamoudou Diakité, le chargé à l’organisation, Juliette Mamy, chargé aux affaires sociales, Cé Avi Gamy et Moussa Camara, tous deux membres de AMG.
Devant les hommes de médias ce jour, ces magistrats ont fait le point sur le mot d’ordre de débrayage et ont annoncé des actions des actions telles que le sit-in devant la Cour Suprême le 7 septembre et une marche pacifique le 12 du même mois. A en croire le garde des sceaux, ce comportement de ces magistrats n’honore pas la magistrature
« Aujourd’hui ce qui est gravissime, vous voyez des magistrats en robes dans une salle de presse, ça c’est ramener la magistrature à un niveau très bas. La robe du magistrat est sacrée, c’est comme un militaire qui porte la tenue pour dire je vais aller faire la guerre de ma famille non ! La tenue est républicaine, elle n’est pas faite pour des questions d’intérêts particuliers. Lorsque le magistrat à travers sa robe pour laquelle les gens le respectent, on banalise ça, on porte la robe, il y a des discussions entre magistrats et journalistes mais attendez, quelles sont donc les obligations du respect de la déontologie liée à notre métier de magistrats ? Il y a un conseil supérieur de la magistrature qui est saisi, ce conseil fera son travail en toute indépendance et quant à nous sur le plan administratif, nous prendrons des mesures qui s’imposent. » a-t-il martelé et de faire une invite plus loin
« C’est pourquoi j’invite tous les magistrats qui savent le respect de leur déontologie de continuer à œuvrer à rendre justice au nom du peuple de Guinée, à continuer à travailler sans aucune forme de harcèlement. Tout le reste dans tous les cas, nous sommes tous des magistrats, nous connaissons c’est quoi la loi, si on laisse la loi, on veut défier l’autorité de la justice, on veut se permettre de tout dire, nous nous retrouverons le cabinet et moi à partir de demain, nous ferons un point de la situation mais sachez d’ores-et-déjà, je ne parlerai même pas de grève parce que ce n’est pas la grève. (…) Même ceux qui n’ont pas fait le droit, même ceux qui n’ont pas fait l’université savent que c’est le B A BA. » Enseigne Charles Wright
Le renifleur