Éducation /Kankan : une partie de l’unique école primaire de Senkèfara, démolie à un mois de l’ouverture des classes

C’est sous les yeux impuissants des responsables de l’unique école primaire, sise au quartier Senkènfara, commune urbaine de Kankan, qu’une partie de cet établissement scolaire public, a été démolie dans la matinée de ce samedi 2 septembre 2023.


Cette démolition qui intervient à un mois de la rentrée scolaire 2023-2024, s’inscrit dans le cadre de la poursuite des travaux de déguerpissement, entrepris depuis un moment par les autorités de la transition, sur l’ensemble du territoire national.
Bemba Traoré, directeur de cette école, se dit déçu de cet acte.

« c’est avec beaucoup de regret que j’assiste ce matin à la démolition de trois salles de classes de mon école à un mois de l’ouverture. L’école abritait 12 salles de classes, maintenant si on enlève 3 salles, il va rester neuf salles de classes pour 23 groupes pédagogiques. Et dans les 23 groupes pédagogiques, nous avons au total 1600 élèves avec 26 enseignants. » A-t-il expliqué.

Poursuivant, notre interlocuteur nous a fait savoir, qu’ils n’ont pas été préalablement informés de cette opération de démolition.



« Réellement, nous n’avons pas été informés préalablement. Nous avons appris comme tout le monde, et dès que j’ai appris, j’ai directement informé l’autorité supérieure, et l’autorité supérieure a dit qu’actuellement, on va s’en tenir là, parce que nous n’avons pas reçu d’information officielle de la part de la commune, ni de la préfecture » Fait savoir, Bamba Traoré.

Très attristé par cette démolition, Souleymane Daffe, directeur préfectoral de l’éducation de Kankan, propose des pistes de solution.
« Ce que nous avons proposé avec l’école, c’est de prendre les dispositions pour que l’ouverture se fasse dans des conditions idéales, pour recevoir les enfants. Donc nous avons envisagé deux alternatives. La première alternative, consiste à voir si l’effectif des élèves peut être regroupé dans les neufs salles restantes. Si cela est tenable, nous ferons ça. Dans le cas contraire, nous allons construire des hangars pour recevoir les enfants » Envisage t-il.

Très écoeuré, le chef du quartier de Senkèfara, lance un appel aux autorités.


« c’est l’unique école publique qui existe dans mon quartier. Quand tu perds trois salles de classes, a quelques semaines de l’ouverture des classes,ce n’est pas facile. Donc c’est un appel à l’aide lancé aux autorités locales et nationales, ainsi qu’à des personnes de bonne volonté. » sollicite Fodé Doumbouya


Karifa Kansan Doumbouya depuis Kankan pour lerenifleur224.com