Le juge du tribunal de première instance de Labé aurait été convoqué et même soumis à une confrontation avec dame Asmaou Diallo, suite à une décision qu’il a rendu, condamnant cette dernière à un an de prison dont dix mois assorti de sursis dans une affaire domaniale à Labé.
Interrogé ce lundi 14 Août par nos confrères de FIM FM dans l’émission Mirador, le ministre de la justice et des droits de l’homme a apporté des éclaircissements sur cette affaire.
« La situation de cette dame, je ne la connais ni d’Eve ni d’Adam. Gravissime soit ce qu’on reproche à la dame, criminel soit ce qu’on reproche à cette dame de par son profil, la décision du juge doit être une décision indépendante. » Indique le garde des Sceaux avant d’ajouter qu’aucun magistrat ne doit être harcelé en raison de ses décisions.
« Sauf pour des cas qui sont dans le fait de l’action disciplinaire. Un magistrat a jugé une dame que je ne connais pas, la dame a comparu libre, elle est prévenue, cela veut dire qu’elle n’était pas sous mandat de dépôt. Au cours des débats contradictoires. Si le juge veut, il peut condamner la dame à cinq ans, six ans… Je n’ai aucun souci par rapport à ça. Mais ce que je reproche, c’est que la personne a été condamnée à un an et on dit deux mois de prison ferme. Ça veut dire quoi ? » s’interroge-t-il.
« Si la peine d’emprisonnement ferme est de deux mois, on ne peut pas décerner un mandat de dépôt pour l’exécution d’une peine de deux mois. Lorsque nous l’avons appris, cette dame étant détenue dans une situation irrégulière, j’ai instruit à l’inspecteur général des services judiciaires, de faire appel à toutes les parties, pour savoir est-ce qu’effectivement ce qu’on est en train d’entendre là c’est bel et bien ça. » poursuit le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Pour finir, Charles Wright a rassuré que s’il s’avère que le juge a failli à sa mission, des sanctions disciplinaires seront sans doute prises à son encontre.
Moussa Dieng, pour lerenifleur224.com