Niger: une intense semaine de tractations diplomatiques sur fond d’ultimatum

Quatre jours après le coup d’État du 26 juillet au Niger, le président du Nigeria et président en exercice de la Cédéao réunissait le dimanche 30 juillet ses homologues de la sous-région pour un sommet extraordinaire. « Rétablissez l’ordre constitutionnel sous peine de nous voir utiliser la force », avaient lancé, en guise d’ultimatum, les chefs d’État africains. Retour sur cette intense semaine d’ultimatum et de tractations diplomatiques.


Quatre jours après le coup d’État du 26 juillet au Niger, le président du Nigeria et président en exercice de la Cédéao réunissait le dimanche 30 juillet ses homologues de la sous-région pour un sommet extraordinaire. « Rétablissez l’ordre constitutionnel sous peine de nous voir utiliser la force », avaient lancé, en guise d’ultimatum, les chefs d’État africains. Retour sur cette intense semaine d’ultimatum et de tractations diplomatiques.


Il y en a eu des discussions à haut niveau. Durant sept jours, le président de la transition tchadienne s’est notamment rendu, dès dimanche dernier, à Niamey et plus tard c’est une délégation de la Cédéao qui a passé quelques heures dans la capitale nigérienne, mais sans rencontrer le général Tchiani, chef de la junte, ni le président Bazoum.

En prévision de la potentielle intervention militaire de la Cédéao, les chefs d’État-major des pays membres de l’organisation, à l’exception du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso dirigés par des juntes, onze chefs d’État-major ont donc planché, durant trois jours, à Abuja. Vendredi soir, ils ont annoncé avoir défini les contours de cette mission et en avoir recensé les ressources, se tenant prêts, en cas de feu vert des dirigeants de la Cédéao.

Si le secret-défense prévaut, on sait cependant que plusieurs pays sont prêts à envoyer des troupes au Niger. C’est le cas du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.

Une « riposte immédiate » à « toute agression »
Au Mali et au Burkina Faso, les militaires putschistes préviennent, eux, qu’ils sont solidaires du CNPS et qu’ils considèreraient toute intervention militaire comme « une déclaration de guerre » à leur encontre.

Rfi