Le secrétaire général du SNE, Syndicat National de l’Education, pense que le projet de la fonction publique locale est un enfant mort-né. Pour Michel Pépé Balamou il est nécessaire aujourd’hui de privilégier la piste de l’engagement direct des contractuels à la fonction publique, sous la tutelle du ministère de l’enseignement pré-universitaire, avec l’accompagnement des ministères du travail et de la fonction publique, du budget, de l’économie et des finances.
«Le projet de la fonction publique locale est en soit une très belle initiative mais en réalité, on a mis les charrues avant les bœufs. On n’a pas attendu que les textes et les règlements qui devraient régir cette fonction publique locale y compris les décrets soient pris pour opérationnaliser le recrutement des enseignants contractuels. Au jour d’aujourd’hui, ces enseignants contractuels qui sont censés être les premiers fonctionnaires locaux au compte de cette fonction publique locale, tirent le diable par la queue. Sur douze (12) mois, il n’y a que trois mois qui ont été payés. Et il reste encore neuf mois à payer, y compris les trois mois de vacances. » précise le Syndicaliste
Poursuivant, le secrétaire général du syndicat National de l’Education pense que les enseignants sont victimes de la mauvaise volonté des autorités, qui refusent d’investir dans l’éducation.
Par ailleurs, Michel Pepe Balamou propose un recrutement pour combler le déficit d’enseignants.
«Il faut investir dans les enseignants et prioritairement les enseignants contractuels qui sont au nombre de 18987 alors qu’aujourd’hui on a un besoin de 30.000 enseignants en République de Guinée. Pourquoi 18.000 par rapport à
30.000 besoins, on ne peut pas absorber ces 18.000, les tamiser, proclamer les résultats de l’authentification des diplômes. Ceux qui ont les bons diplômes et qui ont la capacité d’enseigner, soient retenus et ceux qui ne savent pas enseigner soient purement et simplement libérés. Mais on est là, on amuse la galerie et on parle de concours et on sait que dans ce pays les concours sont faits juste pour amuser la galerie, faire de l’affairisme et du clientélisme en lieu et place des méritants qui sont pauvres.
Donc cette fois-ci, il faut faire un recrutement au poste. Il faut aller dans les écoles, demander les besoins et passer à une inspection diagnostic et à partir de cela, on fera trois classifications. On aura les tiers faibles, les tiers moyens et les tiers forts. Les tiers forts seront engagés directement à la fonction publique.» Explique Michel Pépé Balamou avant de suggérer enfin, la formation des tiers moyens en didactique, en pédagogie ou en connaissance initiale.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com