Soutien de la Guinée à la junte nigérienne : Diabaty Doré qualifie l’acte, d’irresponsabilité

Depuis l’annonce des sanctions préconisées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO contre le Niger, la Guinée a été l’un des pays de la sous-région à apporter son soutien au pays du président déchu, Mohamed Bazoum. Elle est allée jusqu’à se désolidariser des sanctions prises par la communauté internationale.

Un acte que qualifie le président du Rassemblement Pour la République, d’irresponsabilité de la part des dirigeants guinéens.

« Est-ce que eux-mêmes sont légitimes ? Ils parlent au nom de qui ? Ils ont été élus par le peuple ? Non. D’ailleurs, ils ont été suspendus des instances de la CEDEAO. Ils n’ont pas le droit de prendre la parole. C’est de l’utopie, ils sont juste en train d’amuser la galerie. Ils parlent de la gabegie financière et de l’insécurité, ce sont des assoiffés du pouvoir. » Fustige Diabaté Doré.

Ce soutien de la Guinée en faveur du Niger, émane des velléités des autorités du pays d’instaurer le pouvoir militaire en Afrique de l’ouest afin de gagner du terrain, à en croire cet acteur politique.

« Ils soutiennent les putschistes parce qu’ils ont l’intention de réunir plusieurs pays dirigés par les militaires pour que leur position soit maintenue. Il n’y a pas d’autres stratégies. Ils ont l’ambition de se maintenir au pouvoir. Sinon notre pays n’est pas frontalier au Niger. » Ajoute le président du parti RPR.

Il faut noter qu’ au cours de ces trois dernières années, la floraison des coups d’Etat militaires dans la sous-région Ouest-africaine devient de plus en plus inquiétante.

Cependant, cette recrudescence des coups d’État n’est sans conséquence sur ces pays notamment la Guinée, déclare Diabaty Doré.

«Aujourd’hui, les guinéens payent les frais de cette transition. Les conditions de vie de nos compatriotes sont précaires. Et quand ils disent qu’ils vont se retirer de la communauté internationale, je me demande est-ce que ces gens lisent entre les lignes ? Pour se retirer de la CEDEAO, il faut une année. Et cela n’est possible qu’avec un régime légitime et légal. » recadre l’homme politique.

<< Pour mettre fin à cette chaîne de pouvoirs militaires, la CEDEAO devrait être soutenue dans sa démarche de restaurer l’autorité de Bazoum mais également débarrasser l’Afrique de l’Ouest de ces putschistes.>> A conclu le président du parti, Rassemblement Pour la République.



Nagnouma Sanoh