Difficultés des conducteurs de tricycles à Conakry : Ces révélations accablantes du président de l’association des conducteurs des motos à trois roues

C’est à la faveur d’une interview exclusive accordée à votre quotidien en ligne lerenifleur224 que Ibrahima Barry, est largement revenu sur les difficultés auxquelles les conducteurs des motos tricycles sont confrontés pendant l’exercice de leur travail. Visiblement très remonté, notre interlocuteur affirme avoir tout d’abord apprécié le professionnalisme de certains responsables de la police routière. Cependant il dit être déçu du comportement de la plupart des agents de la police, chargés de la régularisation de la circulation.

Selon le président de l’association des conducteurs de motos tricycles, ses membres sont souvent acculés par des policiers sans aucune raison valable.

Ibrahima Barry, président de l’association des conducteurs de motos tricycles

« Des fois, même si nous ne sommes pas en infraction, ils nous obligent à nous arrêter sous prétexte que c’est pour un contrôle de papier. Mais en réalité, ce n’est pas ça. Car même si tu as tous tes documents en règle, ils vont te verbaliser à 300 000GNF. Là, tu as deux options. Soit tu payes les 300 000 GNF au trésor ou tu négocies avec eux, en payant directement 110000 GNF. Autre chose qu’il faut signaler et qui est plus grave, c’est quand ils font exprès de provoquer des embouteillages. Vous voyez le rond-point de Kaporo ? Les embouteillages indescriptibles qui se font là-bas souvent sont provoqués par des policiers. Ils le font parce qu’ils savent que les conducteurs des motos tricycles ont du mal à suivre la ligne dès qu’il y a embouteillages. » déplore Ibrahima Barry.

Par ailleurs, le président de l’association des conducteurs de motos tricycles, déclare être surpris de voir ces derniers temps dans la circulation, certains gendarmes en train de jouer le rôle des policiers, en immobilisant des tricycles pour contrôle, disent-ils.

« Personnellement, j’ai été victime de cette situation entre Kaporo et Nongo quand un gendarme qui assurait la sécurité d’une banque, est venu retirer la clé de mon tricycle. Il a fallu l’intervention de deux policiers pour qu’il me remette la clé. Chaque fois, d’autres amis me remontent également les mêmes informations. » affirme le président de l’association des conducteurs de motos tricycles.

Par ailleurs, Ibrahima Barry s’est aussi plaint du syndicat des transporteurs par rapport à la différence qu’il aurait créé selon lui, entre les engins roulants pour le payement des reçus journaliers.

« Ceux qui conduisent les taxis et les motos taxis prennent des reçus à 1 000 GNF contrairement à nous qui payons 2 000 GNF. Pourtant, récemment vous avez tous vu quand le gouvernement avait réduit le nombre de nos passagers. Alors face à ce genre de situation, que peut-on nous faire ? » se demande le président de l’association des conducteurs de motos tricycles.

A. Cissé, pour lerenifleur224.com