Habib Marouane Kamara: La plume, comme arme, l”intelligence comme force (in L’Observateur)

“Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années”. Pierre corneille ne croyait pas si bien écrire des années avant la naissance de Habib Marouane, qui, est né dans le berceau du courage, de l’engagement et de la liberté. Si, à l’époque du célébre écrivain français, de tous les temps, on croisait le fer dans des duels à mort pour défendre son honneur, aujourd’hui, ce jeune espoir de la presse libre guinéenne, a pratiquement mis sa tête à prix pour rester un homme libre et incorruptible, porté par un puissant idéal, et un amour profond pour son métier et son pays. S’il dérange tant, s’il est à la fois envié, courtisé, menacé, brocardé, cacicaturé, bref, s’il ne laisse personne indifferent, c’est parce qu’il a trouvé sa voie, s’assume pleinement dans ses convictions et ses choix dans un pays où on préfère s’asseoir entre deux chaises, souffler le chaud et le froid, prétendument pour paraître non aligné, en réalité, afin de continuer à ménager la chèvre et le chou.
L’un des chroniqueurs les plus suvis et écoutés du pays, l’étoile montante de la presse politique, très à l’aise dans sa posture, casse les codes, fuit les tentations, afin de préserver son indépendance d’esprit et sa liberté de conscience.
Pour vivre, il faut prêter allégeance à la nomenklatura, pour s’immortaliser, il faut regarder dans la direction de l’histoire.
Habib Marouane, sait que l’instant ne dure pas. C’est pourquoi, il se projette dans l’avenir difficile à chosir parce qu’il ne nourrit pas dans l’immédiat, mais, fait toujours vivre longtemps avec sa jeunesse et ses promesses.
Maroune est jeune et il promet. Ce n’est donc pas le moment, pour lui, de flancher et de plier devant les difficultés et sacrifices de la liberté et les intimidations de ceux qui veulent le voir couché, se taire pour qu’ils brillent dans la médiocrité et prospérent dans leurs mauvaises pratiques.
Un héros vit dans les risques de son action et ne peut mourir des adversités.
Tiers bon, notre soldat !

Par Mouctar Diallo, Administrateur Général du journal L’observateur.