L’Aïd al-Adha signifiant ”fête du sacrifice” ou encore la grande fête est la plus importante des fêtes musulmanes. Elle est appelée Tabaski dans de nombreux pays notamment en Afrique. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hajj. Cette année la fête de Tabaski s’annonce dans une période particulièrement marquée en Guinée par une conjoncture économique difficile liée à la cherté des prix des différents produits sur le marché.
Dans la préfecture de Labé, nous sommes allés à la rencontre des vendeurs et acheteurs du bétail qui soutiennent que la conjoncture économique est non seulement difficile mais aussi que le bétail s’obtient difficilement.
Un vendeur de bétail que nous avons trouvé au marché de Daaka indique que les clients sont rares cette année contrairement à l’année dernière
« La clientèle est très rare. Nous pouvons passer toute la journée sans avoir cinq clients or, les années passées étaient différentes. Les gens disent qu’il n’y a pas d’argent et puis se plaignent en disant que les prix sont élevés. Et pourtant nous aussi ce n’est pas de notre faute » souligne ce vendeur avant de renchérir avec les prix actuels
« Le prix varie en fonction de la qualité de l’animal. C’est à partir de 700 000 GNF et ça va jusqu’à 2 500 000 GNF” a-t-il informé
Sur les lieux, nous nous sommes approchés d’un acheteur qui n’apprécie pas le prix proposé et va même jusqu’à accuser les vendeurs d’avoir procédé à l’augmentation des prix avec humeur
« Les prix sont très chers, mais ce n’est pas une surprise surtout à l’approche des fêtes de tabaski. Je fais le tour, mais partout c’est pareil. Je ne sais même pas si je vais obtenir ce que je veux, vu la hausse des prix » se demande-t-il.
Pour éviter ce genre de situation les années à venir, nos interlocuteurs n’ont pas manqué de demander l’implication de l’Etat pour alléger la souffrance des citoyens.
Moussa Dieng, pour lerenifleur224.com