Coyah / Après l’attaque de la prison : J’ai trouvé mes agents ligotés et d’autres bastonnés par les assaillants (Régisseuse)
72 heures après l’évasion spectaculaire de 86 prisonniers à la maison d’arrêt et de correction de la préfecture de Coyah situé dans la sous-préfecture de Wonkifong a 7 km du centre-ville à l’aide des militaires encagoulés pour la plupart, la régisseuse de cette maison de détention où étaient incarcérés plus de 200 prisonniers est revenue ce dimanche 25 juin 2023 sur les circonstances de cette attaque.
Selon lieutenant Marliatou Baldé, Ces militaires avaient un objectif précis qui était de venir libérer un des leurs qui était en détention pour crime et était en attente de jugement
« C’est aux environs d’une heure du matin que les assaillants ont commencé chez moi, je suis logée tout près d’ici. J’ai entendu des rafales. Comme je loge chez un capitaine qui avait sa voiture garée au dehors, j’ai cru qu’ils (Assaillants, ndlr) étaient venus pour ça. Après, j’ai appelé le même capitaine, son téléphone de sonnait pas, puis j’ai appelé sa femme à qui j’avais demandé si c’est son mari qui tirait ? Elle m’avait répondu non, que son mari dormait. Quelques minutes après, mon gardien-chef vient taper à ma porte pour me dire que la prison est attaquée. Je me suis habillée, je suis sortie pour appeler le Procureur et le Directeur également. Et le Procureur m’avait dit qu’il était déjà informé par le gardien-chef en me disant d’attendre les renforts. J’ai attendu, c’est quand j’ai vu les renforts venir, je les ai suivis. Mais arrivé sur les lieux, j’ai trouvé que les assaillants avaient déjà cassé la première cale où ils avaient fait sortir quatre (4) prisonniers et ont ouvert la deuxième cale aussi où ils avaient libéré une (1) personnes. Après avoir finir de faire sortir ces personnes qu’ils voulaient, c’est ainsi que les autres prisonniers aussi ont profité pour s’évader (…) Moi j’ai trouvé mes agents ligoté et d’autres bastonnés par les assaillants » Raconte Lieutenant Marliatou Baldé, régisseur de la maison d’arrêt et de correction de Coyah.
Cette régisseuse précise par la suite que les assaillants tous ou presque des militaires étaient à la recherche d’un militaire qui était en détention dans cette prison et autres civils. Les autres qui avaient aussi profité pour prendre la poudre d’escampette, plusieurs d’entre eux étaient condamnés pour crime et escroquerie. A noter que l’une des mesures d’urgence envisagées par les autorités après cette attaque, c’est le transfèrement de tous les prisonniers vers d’autres centre de détention du pays notamment, Fria, Boké, Kindia et Conakry
Rama Fils, pour lerenifleur224.com