Jamais dans l’histoire de la République de Guinée, un ministre de la Justice n’a été la risée du peuple.

Jamais dans la vie de notre Nation, un membre du gouvernement n’a fait preuve d’irresponsabilité et d’incohérence dans la prise des décisions.

Jamais dans la vie de l’humanité, un garde des sceaux nanti de plusieurs actes illégaux, n’a fait l’objet de mépris par la famille judiciaire toute entière.

Une transition comme la nôtre est la seule chance d’un tel ministre des droits de l’homme qui passe son temps à violer les lois de la République au vu et au su des autorités qui sont inconscientes de la gravité des dégâts aux conséquences à long terme.

Hormis les commentaires des professionnels de la justice et des acteurs des droits de l’homme, ses accrochages récurrents avec l’Association des Magistrats de Guinée, le Barreau de Guinée, les agents pénitentiaires, la presse guinéenne etc…démontrent davantage ses limites en matière juridique, judiciaire et administrative.

A ce jour, vu la flagrance de ses actes, hormis le soutien de ses proches qui profitent du dysfonctionnement du pouvoir judiciaire, son espoir pour échapper aux poursuites judiciaires est l’actuel Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) lequel lui est sûrement inféodé. L’exemple pratique est le silence coupable de ce Conseil face à la situation actuelle de M. Mohamed Diawara, le Président de l’Association des Magistrats de Guinée(AMG).

Nonobstant la décision du CSM en sa faveur depuis décembre 2022, ce respectueux et dynamique magistrat guinéen (toujours sollicité à l’International), est à date sans fonction judiciaire en République de Guinée. Quelle humiliation ! Quel mépris ! Quelle irresponsabilité ! Au vu et au su de l’institution souveraine censée garantir la carrière des Magistrats.

A dire vrai, n’eût été l’Association des Magistrats de Guinée, qui reste l’unique espoir de notre justice, c’en était vraiment fini, cette Justice car, tout porte à croire que M. Alphonse Charles Wright instrumentalise le Conseil Supérieur de la Magistrature pour intimider les Magistrats qui ne supportent pas les violations du statut qui régit la profession des magistrats.

Il faut également rappeler le cas du Procureur de Labé M. Abdoulaye Israël Kpogomou, un autre brillant magistrat qui fait face au CSM suite à sa suspension arbitraire, son remplacement injustifié et la saisine fantaisiste du Conseil supérieur de la Magistrature.

C’est à ce procès qui l’oppose aux membres du FNDC, que M. Alphonse Charles Wright se rend compte de l’existence des règles juridiques relatives à la poursuite d’un Magistrat. Or, suivant la déclaration 003 du 13 août 2022, le Conseil d’Administration de l’AMG par la voix de son Président Mohamed DIAWARA, l’avait invité par déclaration publique, « à se conformer aux textes qui régissent la poursuite des personnes auxquelles sont reprochés des faits susceptibles d’être constitutifs d’infractions, dans la procédure engagée contre le juge Pierre LAMAH, Président du tribunal de Commerce ».

Le simple fait de lui rappeler de respecter la loi 054 du 17 mai 2013, portant statut des magistrats en Guinée relativement à la poursuite d’un magistrat, Alphonse Charles Wright a du coup, procédé à la suspension arbitraire, au remplacement injustifié du Président de l’AMG et à la saisine infondée du Conseil supérieur de la Magistrature. Quelle incohérence ?
Pourquoi demande-t-il une chose et son contraire à la fois ?

Il était utile de rappeler ces quelques exemples connus de tous, afin de faire savoir à l’opinion nationale et internationale l’intention du prévenu Alphonse Charles Wright.

Et si la justice guinéenne, à travers quelques magistrats serviles, veut devenir un outil de règlement à la solde de l’exécutif, elle apprendra dans l’humiliation qu’elle n’est pas seule au monde.

SEKOU KOUNDOUNO
SÉKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC