Après qu’ils soient retenus lors des derniers recrutements dans l’armée guinéenne plusieurs jeunes du côté de Mafèrinyah se voient écartés dans rangs a tort ou a raison. Tel est le cas de ce jeune que notre rédaction a joint ce mercredi 14 juin dans cette préfecture.
Yakhouba Condé puisqu’il s’agit de lui est l’une des personnes exclues de ce processus de recrutement. Il confie d’ailleurs qu’ils sont plus de 30 hommes qui sont dans la même situation que lui et sont abandonnés devant le camp 66 ce, depuis plus d’un mois.
« Le 4 avril on est venu nous présenter au camp, suite à ça nous avons eu quelques problèmes. Il y avait nos noms, mais nos numéros ne correspondaient pas, d’autres ont été appelés tandis que d’autres ont effectué tous les tests, mais n’ont pas été appelés. Nous sommes plus d’une trentaine de personnes. Le colonel (chef du centre) nous a dit d’attendre à la devanture pour qu’on puisse trouver une solution, Suite à ça on est resté au dehors il y’a de cela un (1) mois neuf (9) jours sans résultat nous dormons au dehors dans les cabarets, quand la pluie vient nous avons du mal à dormir. Nos parents nous ont envoyé de l’argent qu’on a fini de manger. Les villageois qui sont à côté quand on part pour demander la mangue il refuse dès fois. » explique-t-il
Poursuivant, il soutient que malgré l’intervention du président Mamady Doumbouya lors de son dernier passage dans cette préfecture qui avait demandé à ce qu’ils soient acceptés dans le camp, mais selon lui, le responsable de ce centre est resté catégorique sur sa décision en ce qui concerne notre insertion
« Nous les 36 personnes qui étaient présentes, c’est le président de la transition en question qui s’est arrêté, il nous a appelé et nous a demandé qu’est-ce qu’il y’a ? On a dit ce qu’on veut c’est d’intégrer les rangs pour servir notre nation. Le président a ordonné au capitaine de nous faire rentrer dans le camp, Il y avait une masse qui était venue donc ils ont essayé d’insérer quelques noms sur notre liste, c’est suite à ça le colonel du centre est sorti en disant c’est quelle pagaille ça ? Le capitaine est venu lui dire qu’il a reçu l’ordre du président de faire rentrer les enfants dans le camp. Le colonel Laye Touré a dit que ça ne va pas se passer comme ça, il a pris ses encadreurs et sont rentrés dans le camp. La même nuit vers les 20h le même capitaine est venu redonner la liste que notre liste n’est pas prise en considération. » a déploré Yakhouba Condé
Désespérés, ces jeunes demandent l’implication du président de la transition afin de trouver une solution à leur situation.
« Nous avons quitté nos familles en leur disant que nous venons cherche de l’avenir que nous sommes déjà dans le camp, donc se retourner comme ça c’est une honte pour nous. Nous préférons dire au président de la République de nous aider, de faire une doléance pour nous pour que nous puissions intégrer les rangs de l’armée sinon il y a beaucoup de personnes parmi nous qui sont déterminées à ne pas se retourner dans leur famille et ont décidé de préféré l’aventure ailleurs sur d’autres. » a-t-il fait savoir
A souligner que l’exclusion de ces jeunes n’est pas une première. Car plusieurs autres jeunes se sont vus écartés à l’intérieur du pays, certains pour des raisons de santé.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com