Procès du 28 septembre : Aucun avocat, ni de la partie civile ni de la défense ne sera plus jamais vu avant que les revendications n’aient été observées jusqu’au dernier iota (Me Paul Yomba Kourouma)

Les avocats constitués dans le procès des évènements du 28 septembre 2009 ont suspendu leurs participations audit procès. Le non paiement de l’aide juridictionnelle de leurs clients serait à la base de ce débrayage, selon Me Paul Yomba Kourouma. Il a laissé entendre qu’aucun avocat ne retournera en salle d’audience si toutes les conditions ne sont pas réunies.

8 mois après l’ouverture du procès des évènements du 28 septembre 2009, les avocats constitués dans ledit procès boudent la salle d’audience à un stade très avancé des débats. Me Paul Yomba Kourouma, un des avocats de la défense notamment de Toumba Diakité, évoque les raisons de ce débrayage collectif.

« Le département de la justice n’a pas daigné faire respecter la loi en ce qui concerne l’aide juridictionnelle accordée aux détenus. Les avocats, depuis neuf (9) mois, sont privés de leurs cabinets et ne travaillent que deux jours sur trois. Les dossiers des autres clients sont abandonnés pratiquement et ceux là aussi ne sont pas du tout content » a déclaré cet avocat

À cela s’ajoutent, de difficiles conditions de travail. estime Me Paul Yomba, qui a pointé du doigt l’impréparation du procès des évènements qui ont endeuillés plusieurs familles guinéennes.

« Il y a aussi que nos conditions de travail sont misérables. Nous sommes assis sur des sièges d’écoliers, nos affaires sont mises par terre. Nous avions parlé de l’impréparation de ce procès mais le ministre de la justice avait crié haut et fort que toutes les dispositions financières étaient prévues. C’est incompréhensible qu’il vienne maintenant nous dire que le cas des avocats à échapper au comité de pilotage » dénonce Me Paul Yomba Kourouma

À en croire l’avocat de Toumba Diakité, le non-paiement de leurs clients engendre de nombreuses conséquences. Cependant, ce débrayage sera continuel jusqu’au retour d’un consensus. Dit-il

« C’est la faute de l’État lui-même. Nos clients, il y a longtemps qu’ils n’ont plus leurs soldes. Ils ne peuvent subvenir ni à leurs propres besoins ni à ceux de leurs familles ni à ceux de l’avocat. Et aucun avocat, ni de la partie civile ni de la défense ne sera plus jamais vu avant que les revendications n’aient été observées jusqu’au dernier iota » a martelé Me Paul Yomba Kourouma

Concluant, cet avocat soutient mordicus que cette aide juridictionnelle n’est pas une faveur mais un droit qu’ils réclament.



Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com