Débat d’orientation constitutionnelle : La durée du mandat présidentiel doit être fixée selon nous, à cinq ans renouvelables une fois. Lansana Kouyaté (PEDN)
Ce lundi 22 mai 2023 à l’hémicycle du palais du peuple, en présence des conseillers nationaux de la transition, c’était au tour des acteurs politiques d’apporter leur contribution dans la rédaction de la prochaine constitution guinéenne.
Dans son allocution au nom de la convergence centriste pour l’espoir (CCE), Lansana Kouyaté s’est penché sur l’intangibilité constitutionnelle. Pour le président du parti de l’espoir pour le développement national, certaines pratiques devraient cesser pour l’obtention d’une meilleure constitution.
“Deux thèses s’affrontent à ce sujet, la thèse constitutionnaliste et la thèse souverainiste. Pour la thèse constitutionnaliste, certaines clauses constitutionnelles sont intouchables conformément à la volonté du pouvoir constituant. Parmi ces clauses, il y a par exemple la forme républicaine de l’Etat, la durée du mandat présidentiel ou encore les garanties relatives aux droits de la personne. Toutefois, il est à craindre que les intangibilités constitutionnelles ne ferment définitivement la porte aux débats démocratiques utiles sur certains sujets comme la durée du mandat présidentiel ou la forme de l’Etat. Le peuple devrait avoir le droit ultime de changer ou amender la constitution s’il estime ne plus en avoir besoin ou s’il estime l’amendement nécessaire. La thèse souverainiste c’est un courant de pensée qui s’affranchit des intangibilités constitutionnelles et fait directement référence à la souveraineté du peuple pour réviser la constitution.”
Pour une meilleure constitution, cet acteur politique soutient donc la thèse constitutionnaliste avant de s’accentuer sur la durée du mandat présidentiel
“La crainte donc de la présidence à vie et du retour à la dictature, explique dans une large mesure le choix de la thèse constitutionnaliste. Elle est présentée comme une garantie de sécurité. Ainsi, la durée du mandat présidentiel doit être fixée selon nous, à cinq ans renouvelables une fois. Pour donner plus de poids à cette thèse, il convient de considérer comme haute trahison, toute tentative de sa remise en cause par un président élu. “
Parlant des organes judiciaires, Lansana Kouyaté a suggéré au Conseil National de la transition de couper le cordon ombilical qui relie le parquet au garde des sceaux. Mieux, faire observer à travers les textes un délai de garantie relativement aux déplacements (affectations) de ces magistrats du parquet. Ce, pour éviter toute affectation inopportune.
Nagnouma Sanoh, pour Lerenifleur224.com