Wanindara / Boubacar Barry tiré par balle : Ils ont tiré sur lui ici devant chez nous (Tutrice)

La manifestation à l’appel des Forces Vives de Guinée (FVG) du 10 mai dans le pays a enregistré plusieurs pertes en vie humaines dans la capitale Conakry. L’un des cas est celui de Boubacar Sadjo Barry, domicilié à Wanindara. Ce jeune menuisier qui serait âgé de 15 ans, aurait été tué par balle dans le même quartier selon plusieurs témoins

Dans la famille mortuaire au lendemain de cette triste nouvelle, c’est une sœur meurtrie par la douleur de la perte de son jeune frère que notre rédaction a rencontré. Mariame Barry, grande sœur et tutrice de la victime, est revenu sur les faits



« Hier c’est ici je l’ai laissé, je lui ai même dit de ne pas aller au travail puisque ça manifestait. Donc je lui ai demandé de rester avec mes enfants. Moi je suis allée présenter mes condoléances à un de nos voisins qui a eu un décès. Ils ont tiré sur lui ici devant chez nous. Il s’appelait Boubacar Sadjo, il était âgé de 15 ans. Ils ont tué mon étranger, ils ont tué mon frère. Il était menuisier, il était venu chez moi pour apprendre un métier. Je pardonne à Dieu qui l’a créé, mais je ne pardonnerai jamais à la personne qui a tué mon frère, puisqu’ils l’ont trouvé chez nous ici. Ils n’ont pas attendu qu’ils le trouvent sur la route. Les enfants disent qu’ils ont vu les personnes qui ont tiré sur lui, mais moi je ne les ai pas vus » explique-t-elle et d’ajouter

« Quand je sortais, il y avait une autre de mes sœurs, notre benjamine qui était là avec eux. C’est elle qui est venue dire : ils ont tiré sur mon grand frère mais personne n’a pris en considération. Il a pris la balle au niveau du ventre, ses intestins sont sortis, il a juste crié en disant : je vais mourir, ils ont tiré sur moi. Non, il est décédé sur place. C’est quand sa sœur pleurait fort que les gens sont sortis de leur cour, ils ont trouvé que c’est vrai. Le corps se trouve actuellement dans un centre hospitalier à Enta. Mais on ne sait pas si les médecins vont accepter de nous rendre le corps, pour qu’on puisse l’enterrer » Témoin-t-elle



Rama Fils, pour Lerenifleur224.com