Procès du 28 sept. / Oumar Dioubaté à la barre : On a retrouvé le corps de ma mère sur l’esplanade de la grande mosquée.

A la barre ce lundi 02 avril 2023 au procès des évènements du 28 septembre au Tribunal de Dixinn délocalisé a la Cour d’Appel de Conakry, Oumar Diabaté médecin de profession a expliqué devant le Tribunal comment il a perdu sa mère pendant les événements du 28 septembre 2009.

« C’était un dimanche aux environs de 20h 30, lorsque je regardais le journal avec ma maman. Pendant qu’on regardait le journal, elle m’a demandé à ce que je l’accompagne le lendemain à la marche pacifique des forces vives de la nation au stade du 28 septembre. Je lui ai fait savoir qu’elle était malade donc elle ne pouvait pas participer à cette marche. Elle ne voulait pas entendre cela donc on a discuté avant que moi je ne rentre me coucher » raconte-t-il et de poursuivre en ces termes.

« Tôt le matin je lui entendu discuter avec son amie sur le programme du stade, une fois de plus j’ai essayé de la dissuader et malgré tout elle n’a pas voulu m’écouter, elle m’a remis son sac dans lequel il y avait son téléphone et je lui ai suivi jusqu’à ce qu’elle a traversé ». A poursuivi cette victime

Depuis ce jour, Oumar Dioubaté dit que c’est le corps de sa mère qu’il a vu après

« Après deux jours sans les nouvelles de ma maman, je suis allé à la morgue de Donka. Avant d’accéder dans la morgue j’ai rencontré des gendarmes et des policiers à la porte et comme j’étais en blouse on m’a laissé rentrer et du coup j’ai commencé à regarder les corps entre temps un béret rouge est venu me dire de sortir, après une dispute entre nous il m’a fait savoir qu’un communiqué allait passer sur la RTG (Télévision nationale) dans la soirée. C’est ainsi que je suis rentré chez moi et effectivement dans la soirée on a fait un communiqué pour dire que les corps seront sur l’esplanade de la grande mosquée et c’est là-bas que mon grand frère a retrouvé le corps de ma mère qu’on a finalement récupéré et enterré » a fait savoir Oumar Dioubaté à la barre en brandissant la photo d’un corps qui était celui de sa mère, qui avait d’ailleurs un bras cassé à trois reprises.



Mimi Bangoura, pour Lerenifleur224.com