Boycott des examens nationaux par les enseignants contractuels : Le SLECG s’abstient pour le moment de tout engagement auprès d’eux pour une grève ( Aboubacar Soumah)
Le syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs Libres de Guinée (SLECG) n’entend pas soutenir les enseignants contractuels autour d’une grève pour leur intégration à la fonction publique mais il se dit sensible face à leur situation. C’est la déclaration faite ce jeudi 27 avril 2023 par le secrétaire général de cette structure syndicale. Aboubacar Soumah a cependant salué une lutte noble que mènent ces jeunes enseignants contractuels avant d’inviter les autorités en charge de l’éducation d’accélérer le processus d’assainissement de la liste afin qu’ils puissent jouir des six (6) mois d’arriérées impayées et mettre un terme aux différentes manifestations de colères dans les préfectures.
Le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) rappelle tout d’abord que c’est le gouvernement qui a pris l’engagement de déployer ces contractuels à l’intérieur du pays afin qu’ils puissent être pris en compte à la fonction publique locale ce, à travers un décret. Mais au fil du temps, certains problèmes ont surgi.
« Qu’est-ce qui s’est passé à ce niveau ? C’est que la liste préalablement établie qui avait été envoyée avait un effectif d’environ 10 milles et quelques. Cette liste a été majorée jusqu’à 18 milles et quelques. Donc, lorsque les contractuels ont demandé à ce que leur salaire soit payé, le gouvernement ayant constaté que le nombre sur cette liste est élevée a décidé de payer d’abord 1 million et attendre que clarification soit faite autour » explique Aboubacar Soumah
Depuis le lancement de cette opération, ces enseignants contractuels n’ont perçu qu’à ce jour qu’un seul mois de prime d’une valeur d’un million de francs. Une véritable traversée de désert pour eux avec de multiples charges estime ce syndicaliste. Pour lui, les différentes manifestations de colères de ces jeunes sont tout à fait légitimes
« Ils sont dans leur droit de réclamer leur arriéré de salaire, le gouvernement aussi, c’est son droit d’assainir la liste. Mais si cet assainissement prend tout ce temps alors que ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent honnêtement sont en train de subir les conséquences de cet assainissement. Il faut que le gouvernement puisse prendre des mesures idoines afin de payés ceux-là qui sont effective en session de travail » dit-il
Si le retard du paiement est lié à l’assainissement de liste qui était à 10 mille et qui s’est retrouvé à 18 mille contractuels ; Aboubacar Soumah propose la mise en place d’une commission mixte composé des représentants du gouvernement et du syndicat ; mais également de la coordination des contractuels qui sillonnera toutes les préfectures. Cependant, le patron du SLECG donne quelques conseils aux contractuels en colère
« C’est un message d’encouragement, qu’ils sachent que c’est un service qu’ils ont rendu à la nation et il faudra que le gouvernement aussi pour sa part puisse les rémunérés. Je les encourage à redoubler d’efforts et de se ressaisir » a-t-il conseillé et de préciser la part de soutien du SLECG
« Vous aviez le SLECG, nous sommes toujours très conséquents et nous sommes une organisation responsable. Mais pour le moment, nous n’allons pas inviter nos camarades à observer la grève (…) nous sommes très sensibles à leur situation, nous les soutenons parce que c’est des enseignants. Mais en tout cas, le SLECG s’abstient pour le moment de tout engagement auprès d’eux pour une grève » a laissé entendre Aboubacar Soumah.
Rama Fils, pour Lerenifleur224.com