Primes des agents pour la sécurisation du procès du 28 septembre : Charles Wright se veut clair » je ne paierai pas tant que je n’ai pas cette situation… »

Ces derniers moments la rumeur s’était emparée de la cité sur un éventuel arrêt du procès des évènements du 28 septembre débuté le 28 septembre 2022 dû par le non-paiement des primes dans plusieurs secteurs mais essentiellement celui de la sécurisation dudit procès. De retour de sa mission à l’intérieur du pays où il avait passé deux semaines, Alphonse Charles Wright a tenu à mettre le point sur les (i) ce lundi 06 février 2023 très tôt dans la matinée devant les gardes pénitentiaires et toutes les forces qui assurent la sécurité du procès.

Expliquant en détails devant ces agents la gestion du fonds du procès qui selon lui est à 10 milliards de francs guinéens, le garde des sceaux a indiqué que la sécurisation du procès absorbe à elle seule 90% de tout le budget



« Il y a une situation qui s’est passée autour de la sécurisation du procès du 28 septembre, c’est la raison pour laquelle je voudrais faire cette mise au point ce matin. Dire que quelqu’un est parti voir la presse, cela n’est même pas un problème chez moi, voir la presse, ce n’est pas un problème chez moi. C’est de bonne guerre quand vous le faites (…) je le dis encore, vous n’aurez aucun franc, je le répète encore une fois devant, aucun franc à quelque agent qu’il soit d’ici pour dire qu’il va venir faire son travail. Je ne payerais aucun franc, vous êtes des agents payés par l’Etat, vous avez été affectés ici, c’est pour la sécurisation, je ne paierai aucun franc à qui que ça soit. Quand le procès des évènements du 28 septembre a commencé, avec tout le bruit que les gens ont fait, l’Etat avait trouvé un montant de 10 milliards de francs guinéen. Ce montant devrait être scindé entre deux (2) comptes. Vous avez un compte des indemnisations des victimes et le fonds pour l’organisation du procès. Ce fonds supportera quoi ? Prime des agents qui seront affectés, des magistrats qui jugent et cela est annuel. 90% de l’argent du fonctionnement, c’est la sécurité qui absorbe, comment et pourquoi ? » Explique Alphonse Charles Wright et de poursuivre en soulignant que plusieurs agents ont été payés dans le cadre de la sécurisation de ce procès alors qu’ils ne sont pas opérationnels sur le terrain. En plus des agents, s’ajoute le cas des véhicules, 53 au total qui sont carburés tous les jours mais qui servent à d’autres fins qui ne sont pas celles auxquelles ils ont été assignés

« Quand le procès a commencé, j’ai mis en place des commissions : Communication, sécurité. La gendarmerie et la police, on m’a dit 750 personnes et 53 véhicules et par jour, quand on a calculé et dans la semaine, juste pour carburer les 53 véhicules qui ne sont même pas ici coûte au département par semaine 300 millions. Imaginez ! sans compter des primes qu’on donnait. J’ai dit maintenant voilà comment ça va se passer. Ce n’est pas parce qu’on a prévu 753 personnes qu’à la fin de chaque semaine qu’on va payer les 753 personnes. Non ! ceux qui sont effectivement affectés ici, c’est à eux dans l’opérationnel, ceux qui sont en attente sont en attente. Qu’on me dise qui on paie et qui est là. Cela fait trois (3) semaines j’attends qu’on me dise qui perçoit l’argent et en tant que ministre, je ne paierai pas tant que je n’ai pas cette situation, ça c’est 1. Deuxièmement, on me dit de carburer 53 véhicules, mais est-ce que vous voyez les 53 véhicules ? Ça veut dire que quand ils viennent ici, on met du carburant, ce carburant sert à l’opérationnalisation ailleurs. La police à son budget, la gendarmerie également, je ne vais pas mettre le carburant du 28 septembre et qu’on fasse une opération ailleurs et que quand cela finisse, que je vienne mettre à nouveau. Et quand l’argent fini, ils diront On a donné des milliards dans le dossier du 28 septembre alors que le montant qui est là ce n’est même pas le ministre qui gère. Tout ça pour vous dire combien de fois les gens sont surmoi et pensant que quand ils iront devant la presse raconter du n’importe quoi c’est ce qui fera que le lendemain je paierai. Je ne paierai aucun franc tant que je ne vois pas du clair » persiste-t-il le ministre de la justice

Alphonse Charles Wright donne jusqu’au vendredi au Directeur national de l’Administration pénitentiaire Mamadou Gando Bah pour faire la lumière sur tous les agents qui ont perçu de l’argent depuis le début du procès au risque de le faire sauter de son poste.



M2K, pour Lerenifleur224.com