Charles Wright aux sages à Kérouané : C’est quand on a besoin d’eux, qu’on vient se servir d’eux. Vous ne devrez pas accepter cela.
La Préfecture de Kérouané a constitué la 9ème étape du périple du ministre de la justice et des Droits de Hommes ce vendredi 27 janvier 2023, un périple qu’il l’a conduit chez le patriarche de la ville (Sotikémo) ou l’homme n’a pas caché ses sentiments face à la situation déplorable de cette localité.
Au conseil de sage de la ville dirigé par El hadj Petit Fodé Camara, Alphonse Charles Wright a fait part de sa préoccupation vis à vis de la situation. Pour lui, cette population a été longtemps bernée par les politiques à leur fin. Des actes auxquels a exhorté le ministre de la justice de les refuser prochainement.
« D’importantes sommes d’argent ont été emmenées ici à Kérouané pour en faire des infrastructures dignes du nom pour la population et des gens ont construit pour eux-mêmes en laissant la population. Quand il y a campagne électorale, chacun vient crier ici en mettant l’éthique, la région devant et après les élections, ils abandonnent encore la population. C’est quand on a besoin d’eux, qu’on vient se servir d’eux. Vous ne devrez pas accepter cela. Le développement de la communauté dépend de la volonté de tous les fils et filles de cette préfecture, ça ne peut pas aller s’il n’y a pas de vérité, ça ne peut pas aller s’il n’y a pas de transparence dans la gestion des biens publics. Si on vous envoie pour construire le pont et vous, vous construisez des villas pour vous, cela veut dire quelque part que vous ne méritez pas l’accompagnement de la notabilité parce que quand vous regardez dans n’importe quelle préfecture de la Guinée, le Président a dit qu’il n’abandonnera jamais une partie de la Guinée. Il ne le fait pas parce qu’il est en campagne, il a dit qu’il n’est pas là pour des questions politiques parceque c’est la politique qui a toujours été mise devant et on laisse les questions de développement, chacun vient se mentir. Il veut (Président ndlr) refonder ce qui n’allait pas hier, on veut les corriger aujourd’hui » a-t-il déclaré à l’entame de sa communication devant les sages et d’ajouter
« Je compte sur le sage, tout ce qui ne va pas ici à Kérouané et tous les projets de développement qui sont bloqués, ils n’ont qu’à faire leur mémorandum pour que je puisse le remettre main à main au Président. J’attends d’eux aussi qu’ils le disent tout ce qui ne va pas ici, je suis à leur écoute parce qu’on est là pour les écouter parce qu’ils connaissent Kérouané mieux que nous. Nos juges qui sont là, s’ils travaillent bien ou pas, je veux qu’on me le dise si vraiment c’est bon. Si ce n’est pas bon, c’est la population qui continuera à en souffrir (…) On a trop menti à la population de telle sorte aujourd’hui, le Guinéen ne croit plus en rien. Si nos devanciers avaient dit la vérité, même si c’est un menteur qui venait, on allait le croire. Mais comme nos devanciers n’ont pas pu dire la vérité, même celui qui vient pour dire la vérité, personne ne va le croire. C’est ce problème-là dans lequel nous sommes aujourd’hui. Le président, quand il est arrivé, la quantité de bauxite qui quittait ici en Guinée, quand vous posez la question à tout guinéen, personne ne savait la quantité de bauxite qui quittait la Guinée depuis 1958. Et ce système-là arrangeait qui ? Ce n’est pas en tout cas les Guinéens » s’est interrogé le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme.
Le Renifleur, depuis Kérouané