Crise au sein de la FEGATH : appel au Président Doumbouya pour une issue favorable

La Fédération Guinéenne des Associations des Guérisseurs Traditionnels et Herboristes (FEGATH) intensifie son combat contre un présumé détournement de fonds publics au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Après une première déclaration en février dernier, son président, Mamadi Daman Traoré, accompagné de plusieurs membres, a tenu un point de presse ce lundi 3 mars 2025 à la Maison de la presse de Conakry.

Cette fois, la FEGATH dénonce l’intervention de la Haute Autorité de la Communication (HAC) dans son conflit avec le ministère dirigé par Dr Oumar Djouwé Bah.

 « La HAC est venue renforcer le blocus imposé par le ministère. Elle nous a demandé de déposer nos produits à Dubréka pour un contrôle. Ensuite, elle a décidé d’infliger une amende de 50 millions de francs guinéens à tout tradipraticien qui ferait la promotion de ses produits dans les médias », a déclaré Mamadi Traoré, président de la FEGATH.

Moins d’une semaine auparavant, la HAC aurait pris une décision à travers un atelier de concertation organisé au Palais du Peuple, interdisant la publicité des médicaments sur les radios et télévisions du pays. Une mesure que la FEGATH considère comme une entrave à son combat.

Face à cette situation, la fédération a adressé une lettre au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, sollicitant son implication pour une résolution pacifique du conflit

Dans cette correspondance, la FEGATH rappelle son cadre légal et accuse le ministère de la Santé d’avoir détourné des fonds destinés aux tradipraticiens, au profit d’une structure parallèle, la FENAMETAGUI, jugée illégale par le ministère de la Décentralisation et le parquet de Kaloum.

La fédération exige la restitution des fonds détournés et rejette toute tentative de son intégration à cette structure, dénonçant une manœuvre visant à la priver de ses droits.

 « À ce jour, les cadres du ministère, par un plan diabolique, ont impliqué la HAC pour nous contraindre à rejoindre la FENAMETAGUI, une structure écran de vol et de détournement », dénonce la FEGATH dans sa lettre.

Créée en 2011, la FEGATH réaffirme sa détermination à poursuivre son combat pour défendre les intérêts des guérisseurs traditionnels et du peuple guinéen.

 

Par Morikè Kaba, pour lerenifleur224.com