Le Mouvement Démocratique Libéral (MODEL) ne baisse pas les bras dans sa lutte contre l’incarcération jugée « arbitraire » de son leader Aliou Bah, détenu depuis plus de 50 jours à la maison centrale de Coronthie. Pour ce quatrième sit-in depuis la condamnation officielle du président du MODEL, plusieurs formations politiques du pays ont affiché leur soutien, dans l’espoir d’une victoire commune.
Madame Kamuss Camara, représentante de l’Union des Forces Républicaines (UFR), le parti de l’ex-Premier ministre Sidya Touré, a exhorté les Guinéens à se rassembler.
« Si nous ne nous unissons pas, la situation ne fera qu’empirer. Nos proches sont en prison, nos enfants ne reçoivent pas une bonne éducation. Si nous ne réagissons pas, nous resterons impuissants. Aujourd’hui, nous vivons comme des citoyens de seconde zone en Guinée », a-t-elle déclaré.
Ibrahima M’Bemba Bah, chargé de communication du Bloc Libéral (BL), parti de Lansana Faya Millimono, a interpellé les instances internationales sur la situation sociopolitique du pays.
« J’appelle les États-Unis, les dirigeants américains, les Nations unies et l’Union européenne à réagir. Ils ne doivent pas rester silencieux ni fermer les yeux sur ce qui se passe en République de Guinée. >>
Moussa Kaba, du RPG Arc-en-ciel, a exhorté les leaders politiques guinéens à unir leurs forces face aux disparitions et enlèvements inquiétants dans le pays.
« J’invite nos partenaires politiques à écouter les uns et les autres et à s’unir pour lutter contre ce phénomène qui devient alarmant. C’est en restant solidaires que nous pourrons être plus forts », a-t-il souligné.
Moïse Diawara, responsable de la communication du MODEL, a exprimé sa gratitude envers les formations politiques qui ont rejoint le combat pour la libération d’Aliou Bah.
« Malgré les intimidations et le climat tendu instauré par le CNRD, vous êtes toujours là lorsque le MODEL lance un appel. Le parti vous remercie pour votre engagement et votre sens du sacrifice. »
Alors que la situation politique en Guinée reste tendue, cette convergence de forces entre les partis d’opposition témoigne d’une volonté croissante de résistance face aux arrestations jugées arbitraires. La pression sur les autorités ne cesse d’augmenter, et l’issue de cette mobilisation reste à suivre.
Morikè Kaba, pour lerenifleur224.com