Réconciliation et émotion : le concert de Sona Tata, un plaidoyer pour l’unité des foyers artistiques

Ce samedi 4 janvier 2025, l’esplanade du Palais du Peuple a vibré au rythme du concert de l’artiste guinéenne Sonna Tata Condé. Mais au-delà de la musique, cet événement s’est transformé en une véritable tribune de réconciliation, mettant en lumière un autre visage de l’artiste : celui d’une médiatrice pour la paix dans les foyers d’artistes.

 

 

Sur scène, Sonna Tata Condé n’a pas hésité à aborder les différends familiaux qui affectent certains artistes guinéens. La première à être interpellée fut Ibro Gnamet Diabaté, belle-sœur de Mohamed Kamissoko, alias « Azaya », et de Djely Kaba Bintou. Leur couple traverse une période de turbulences marquée par une séparation imminente. Avec beaucoup de tact et d’émotion, Sonna Tata a supplié Ibro Gnamet de prendre l’initiative de réconcilier le couple, un appel poignant qui a fait couler les larmes de la chanteuse.

Sur une note plus légère, Djely Kaba Bintou, présente sur scène, a étonné le public par son attitude. Contrairement à ce que certains attendaient, elle n’a pas montré de signe de rancune lorsque le nom de son mari a été évoqué. Au contraire, elle a esquissé quelques pas de danse qui ont conquis l’assistance, offrant un moment de grâce et d’apaisement.

 

 

En revanche, l’attitude de l’artiste Tenin Diawara a suscité des réactions mitigées. Également en instance de séparation, elle a préféré ignorer toute mention de son mari, se faisant appeler « Madame Zéro ». Ce comportement a surpris une partie du public, qui aurait préféré un geste d’ouverture.

Le concert a également servi de plateforme pour des appels à la réconciliation dans d’autres familles artistiques. La sœur de Sékouba Kandia Kouyaté a profité de l’occasion pour plaider auprès de Sonna Tata, elle aussi en instance de divorce, afin qu’elle pardonne à son mari et retourne dans son foyer.

Le concert de Sonna Tata Condé a transcendé les attentes habituelles d’un événement musical. En mêlant art et plaidoyer pour l’unité familiale, l’artiste a démontré que la musique peut être un puissant vecteur de dialogue et de réconciliation. Ce soir-là, la scène est devenue un symbole d’espoir pour des couples en crise, rappelant que, même dans les moments de tension, il reste possible de tendre la main et de bâtir des ponts.

 

Récit de Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com