Transition en Guinée : Dr. Ibrahima Sacko alerte : « L’heure est grave (…) il faut sauver la Guinée » 

Dans une déclaration poignante et déterminée, transmise à notre rédaction ce vendredi 3 janvier 2025, Dr. Ibrahima Sacko, président du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG), leader de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) et de l’Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC), a lancé un appel solennel à la nation guinéenne.

« L’heure est grave », a-t-il affirmé d’entrée de jeu, dénonçant avec vigueur un régime qu’il qualifie de dictatorial, coupable, selon lui, de graves violations des droits fondamentaux et des libertés publiques.

Dr. Sacko a rappelé les blessures profondes infligées à la Guinée, citant notamment :

L’incarcération arbitraire de personnalités politiques comme Kassory Fofana et Oyé Guilavogui. Les assassinats tragiques de figures éminentes telles que le Général Sadiba Koulibaly et le Colonel Célestin Bilivogui. Les tortures et détentions injustifiées de militants emblématiques comme Foniké Mengué et Aliou Bah, qu’il décrit comme des « gardiens de nos libertés ».

« Le silence n’est plus une option », a-t-il martelé, fustigeant l’inaction collective et l’apathie face à une oppression grandissante.

Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il exhorte les citoyens à transformer le 6 janvier 2025 en une date historique, celle d’un soulèvement pacifique pour la justice, la liberté et l’avenir du pays.

« Conakry doit vibrer. Toutes les villes de Guinée doivent se lever. L’histoire de notre nation s’écrit aujourd’hui. »

Dans cette adresse empreinte d’espoir, Dr. Sacko invite chaque Guinéen, de l’intérieur comme de la diaspora, à rompre avec ce qu’il qualifie de « passivité collective ». Selon lui, seule une action immédiate, massive et concertée pourra restaurer les idéaux d’une Guinée libre et forte.

 

Discours intégral de Dr. Ibrahima Sacko

 

 

Mes chers compatriotes, Citoyennes et citoyens de Guinée,

 

L’heure est grave.

 

Chaque instant de silence nous rend complices d’un régime dictatorial qui asphyxie nos libertés, piétine nos valeurs et hypothèque l’avenir de notre nation.

 

Souvenons-nous.

 

Lorsque Mamadi Doumbouya et son clan ont emprisonné arbitrairement Kassory Fofana, Damaro Camara, Oyé Guilavogui et Mohamed Diané, nous avons choisi de nous taire, croyant naïvement que la justice suivrait son cours.

Lorsque ce même régime a éliminé lâchement le Général Sadiba Koulibaly, le Colonel Célestin Bilivogui et le Dr. Mohamed Diabaté, nous avons baissé les yeux, nous cherchant des excuses là où il n’y avait que barbarie.

Lorsque Foniké Mengué, Bilo Bah, Saadou Nimaga, Marouane Camara, Aliou Bah et tant d’autres défenseurs de nos droits ont été kidnappés, torturés et emprisonnés, nous avons préféré l’inaction, qualifiant leur combat d’utopique. Pourtant, ces hommes et femmes portaient notre espoir.

Ce message incisif, porteur d’un appel à la mobilisation générale, marque un tournant décisif dans le combat politique pour l’avenir de la Guinée. Le 6 janvier 2025 sera-t-il le point de départ d’une renaissance pour le peuple guinéen ? L’histoire nous le dira.

 

 

 

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