Transition : L’UFR appelle à la mobilisation populaire contre le CNRD

À quelques jours de la date butoir pour la fin de la transition en Guinée, fixée au 31 décembre prochain, la tension monte dans le pays. Trois ans après l’arrivée au pouvoir du CNRD, dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, les promesses de sortie de crise peinent à se concrétiser. Une situation qui suscite l’exaspération des acteurs politiques et de la société civile.

Au sein de l’Union des Forces Républicaines (UFR), parti de l’ancien Premier ministre Sidya Touré, le ton monte également. Mouctar Kalissa, secrétaire national de la jeunesse de l’UFR, ne mâche pas ses mots

« S’ils ne respectent pas leurs engagements, je le redis encore, le peuple de Guinée va se faire entendre. Trois ans de transition, c’est presque un mandat. Mais réellement, qu’a fait le CNRD pour le peuple de Guinée durant ces trois années ? », s’interroge-t-il avec colère.

Pour l’UFR, la transition, censée être une période d’organisation des élections et de retour à l’ordre constitutionnel, semble avoir été dévoyée. Kalissa appelle les nouvelles autorités à « rentrer dans les casernes » et à se recentrer sur leur rôle premier : assurer la sécurité de la population.

« La transition n’est pas faite pour développer un pays. C’est ce qui a poussé Mohamed Béavogui à se retirer, car ce n’était pas un gouvernement de développement. Quand on les entend parler de chantiers, ce ne sont que des mots vides », déclare Kalissa, critiquant vivement le bilan du CNRD.

Face à ce qu’il qualifie de « confiscation du pouvoir », le responsable politique appelle le peuple à user de son unique arme : la manifestation.

« Le peuple va se faire entendre par la manifestation. C’est la seule arme qu’il détient. Et personne ne pourra nous interdire cela », martèle-t-il.

Alors que la fin de la transition approche, l’appel à la mobilisation lancé par l’UFR traduit l’urgence ressentie par une partie de la classe politique guinéenne. Si le CNRD persiste dans sa posture actuelle, le risque d’une confrontation entre les autorités et la population semble inévitable. Les jours à venir seront déterminants pour l’avenir politique de la Guinée.

 

Par Morikè Kaba, pour lerenifleur224.com.