Matam : Un accord trouvé entre la DSD-Guinée et les démarcheurs après une journée de tensions

Un climat tendu régnait mardi 17 décembre 2024, dans les locaux de la Direction des Services de Documentation Sécurisée (DSD-Guinée), à Matam. En cause : une grogne menée par les démarcheurs, majoritairement jeunes diplômés, exigeant des réponses à une plateforme revendicative de cinq points concernant le processus de ré-immatriculation des véhicules. Ce mercredi 18 décembre, après des heures de négociations, un terrain d’entente a finalement été trouvé entre les parties concernées, sous l’arbitrage du président du Conseil de quartier de Matam centre.

Le traitement des dossiers de ré-immatriculation saisis par la Douane et le DSD ; La continuité des ré-immatriculations dans les règles légales ; L’arrêt du paiement de certains frais liés aux dossiers ;Un contrôle rigoureux des dossiers avant tout paiement ; L’exemption de saisies pour les véhicules âgés de 5 à 10 ans.

Ces revendications étaient motivées par des accusations de manipulation des procédures, entraînant une prolifération de ré-immatriculations au détriment des nouvelles immatriculations.

Djelimory Doumbouya, Directeur Général de DSD-Guinée, a justifié les mesures prises par sa structure. Selon lui, la prolifération des dossiers de ré-immatriculation découlait d’irrégularités orchestrées par certains démarcheurs avec la complicité de certains agents.

 

« Nous avons découvert que certains véhicules, non dédouanés ou nouvellement importés, étaient enregistrés comme ré-immatriculés, ce qui créait un manque à gagner pour l’État, » a-t-il expliqué.

Pour y remédier, un partenariat avec la Douane a été mis en place, permettant un contrôle strict des dossiers. Cette collaboration a inversé la tendance : désormais, 80% des véhicules sont immatriculés normalement, contre seulement 20% pour les ré-immatriculations.

Face à l’impasse, Siro Mara, président du Conseil de quartier de Matam centre, a joué le rôle de médiateur.

 

« Mon devoir est de veiller à la paix et à la stabilité dans mon quartier. J’ai réuni les parties pour une solution durable », a-t-il affirmé.

Les discussions ont permis d’aboutir à un compromis. Aboubakar Kourouma, porte-parole des démarcheurs, s’est dit satisfait des engagements pris par la DSD.

 

 

« Les responsables ont promis de répondre à nos revendications. Nous leur donnons le bénéfice du doute, » a-t-il déclaré, tout en appelant ses pairs à la patience.

Le conflit entre les démarcheurs et la DSD-Guinée semble désormais apaisé, grâce à une démarche inclusive et à l’intervention des autorités locales. Cet accord marque une avancée significative pour une meilleure régulation des procédures de transport routier en Guinée. Cependant, pour maintenir cet équilibre, toutes les parties devront respecter leurs engagements et privilégier le dialogue en cas de tensions futures.

 

Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com